Un Battle Royale version soft et très édulcorée

Si l'on devait résumer en quelques mots Hunger Games (2012), on pourrait dire qu'il est la version soft et teenager de son cousin japonais, le cultissime Battle Royale (2000) de Kinji Fukasaku.
Adapté du premier volet de la trilogie éponyme (et à succès) de Suzanne Collins (attendez-vous à des suites en pagaille !), Gary Ross prend les commandes de ce blockbuster budgété à 78 millions de dollars, un pari hautement risqué pour un réalisateur qui n'en est qu'à son troisième long-métrage. Au programme de ses 140 longues minutes, une mise en abyme extrêmement longue (prenez votre mal en patience car il faut une bonne heure pour la présentation des personnages et la mise en place de l'intrigue), une fois que le film a réellement démarré (à savoir le survival forestier, lorsque le jeu télévisé prend tout son sens) accrochez-vous car le réalisateur a eu l'idée saugrenue d'imposer à Tom Stern, le directeur de la photographie attitré de Clint Eastwood (!), une mise en scène en mode "shaker", de quoi vous donner mal au cœur (pourquoi avoir privilégié le "shakycam", cela rend les images encore plus illisibles !). Concernant la distribution, on sera surprit d'y retrouver un casting aussi hétéroclite, avec dans les rôles principaux, la charmante Jennifer Lawrence (à 21 ans, elle a été révélée au grand public grâce à Winter's Bone - 2010) & Josh Hutcherson, aux côtés de Stanley Tucci, Wes Bentley, Elizabeth Banks & Donald Sutherland ! Le film ayant été calibré pour une interdiction "PG-13", autant vous dire qu'ici, c'est relativement soft, tout est beau, tout le monde est gentil, autrement dit, rien ne pourra froisser les adolescents qui viendront découvrir cette adaptation science-fictionnelle un brin tirée par les cheveux et très édulcorée.

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