Les Hunger Games détruits par Katniss, le monde a sombré dans une révolution totale. Les districts se soulèvent, une rébellion militaire, basée dans les ruines du feu district 13, s'organise pour tenir en échec la répression sanglante et barbare du président Snow et du Capitole. Le signe du geai moqueur est pris comme signe de ralliement, la fille du feu devient le visage de la révolte ! Et que fait Katniss Everdeen ? Elle a un syndrome post-traumatique et se réfugie dans les conduites du complexe militaire rebelle pour échapper à ses cauchemars.
Car Katniss n'a absolument pas l'intention de devenir un porte-étendard, et ne se rend pas compte de la situation également. Elle n'a toujours pas compris l'ampleur de la situation. Coincée psychologiquement dans cette bulle créé par le conditionnement aux Hunger Games, elle s'inquiète du sort réservé à Peeta, retenu prisonnier au Capitole. Dans cette amorce de guerre civile, Katniss va devoir se ressaisir et servir la cause des rebelles dans l'espoir de sauver Peeta.
L'espoir et sa représentation. Hunger Games tourne autour de ça depuis le début. La première partie de la révolte examine assez justement le fonctionnement d'une communication de guerre et l'utilisation voulue d'images qui influencent l'état d'esprit de la population. Les séquences de création de ses images sont d'ailleurs drôle malgré leurs gravités. Toute la thématique du combat psychologique entre les différentes factions est prenante, et prend son point d’incandescence à la fin, quand l'horreur absolue de la démolition psychologique arrive au summum de ce qu'elle peut être.
Car c'est aussi un film très dur. Moi qui suit pourtant habitué et friand de films qui bousculent, celui-là a fait son petit effet sur moi. Certaines scènes sont très dures, notamment quand Katniss découvre les ravages du bombardement intensif sur le district 12. Âmes sensibles s'abstenir, le film ne nous épargne absolument rien sur les atrocités d'une guerre, et en cela il est honnête intellectuellement.
Je suis sorti bousculé de la salle, étonné par un récit juste et sans complexe, qui raconte une guerre sur pleins d'aspects, mais qui manquait de punch. On sent que le film est en deux parties. Mais ça n'empêchera pas la scène finale de vous hanter un petit peu quand même après la séance. C'est sadique.