Hungerford
3.2
Hungerford

Film de Drew Casson (2014)

Hungerford est un film SF malaisant. Dès le départ, je m'accroche à une sorte d'autosimilarité en début de visionnage : le "héro" principal, Cowen Rosewell


(notez l'originalité du nom, pour un film avec des extraterrestres)


nous informe que pour un projet d'école (il est apprenti réalisateur), il doit se filmer tous les jours pendant une semaine.


Semaine durant laquelle des extraterrestres attaquent la Terre.


Et très vite, je me rend compte qu’effectivement, Hungerford est un film d'apprenti (Drew Casson, scénariste/réalisateur/acteur principal).
Tout d'abord, Drew joue à l'apprenti directeur de casting qui aurait décidé de faire jouer ses potes/camarades de classe/premières personnes croisées dans la rue. En effet, ne cherchez pas une once de charisme là-dedans ou une quelconque gueule de cinéma. Nous avons affaire à des gens qui ne savent pas trop ce qu'ils font là. A noter que Drew a dû zapper le cours sur la direction d'acteur, car seulement 2 émotions se succèdent inlassablement durant les 79 minutes de ce film : phase A : jeune et fêtard un peu foufou qui ne réfléchit pas trop avant de passer à l'action; phase b: panique excessive et incontrôlée face à la situation qui obligeant dans l'urgence à ne pas réfléchir avant de passer à l'action.
Ensuite, Drew enfile sa casquette d'apprenti réalisateur-scénariste qui aurait décidé de filmer dans la minute l'idée d'intrigue qui lui apparaît à l'esprit. A ce niveau là, je pense que le scénario est resté au niveau oral, car à budget limité, mieux vaut un brief de 5 minutes en début de tournage plutôt que de devoir coucher 5 ligne sur une A4 qu'il faudra photocopier et distribuer à la somme toute famélique distribution. La réalisation vient tout de même pousser le spectateur dans ses retranchements : elle vient sans crier gare vous infliger nonstop une caméra à l'épaule pendant plus d'un heure. Veillez bien à être à jeun avant le visionnage.
Mais je ne suis qu'un homme. Je reste sur cette autosimilarité : Drew Casson EST Cowen Rosewell (notez l'originali...etc.), un apprenti réalisateur qui se doit de faire un film pour son projet de fin d'année. L'empathie envers ce projet s'installe en moi. Et là réside toute ma souffrance devant ce film : une partie de moi crie "Va-z-y gamin, lance-toi! Fait-le!", alors qu'une autre prend conscience de la vacuité scénaristique, des maladresse de mises en scène et de direction d'acteur, de l'absence de logique


(ex.: nos 4 héros s'infiltrent dans une supérette de nuit, et constatent que des intrus sont entrés également. Nos héros n'éteignent à aucun moment leurs lampes torches. Et ne se font pas repérer pour autant...)


Le malaise s'installe très vite et j'en viens à souhaiter de tout mon cœur que tout ceci n'est qu'une lubie et pas un rêve de gosse, car là, les lendemains vont déchanter pour Drew.
Si vous n'êtes toujours pas convaincu, dites vous que ma critique a autant d'intérêt que le film. Moi qui secrètement rêve de publier des nouvelles/scénarios, je trouve ce film très didactique car il montre clairement ce qu'il ne faut pas (jamais) faire et à remplit mon cœur d'un espoir tout boursoufflé : "Et oui, même moi je fais mieux."

KingZu
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le 15 avr. 2020

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KingZu

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