J'avais envie de voir First man de Damien Chazelle, et je demande à un ami de me prêter le Blu-ray. J'ouvre le boîtier, je sors la galette et là ... Bref, vous avez deviné sinon je n'écrirais pas une bafouille sur ce bousin. Mais bon, je l'avais sous la main, j'aime bien les films de sous marin alors banco !
La séquence d'ouverture annonce tout ce que sera le film. Deux pontes du pentagone sont en émoi, ils doivent résoudre une situation gravissime et décident de faire appel au Harry Stamper des sous marin, cut. Là on voit Gégé Buttler chassant à l'arc dans la neige. Il s'apprête à tirer un cerf quand dans son champ de vision apparaissent la femelle et le petit. Mais Gégé, il a vu Bambi, il ne peut pas tuer le père devant sa famille alors, dans un regard de mansuétude, il baisse son arme.
Tout à coup, son téléphone sonne, on a besoin de lui. Dans la seconde qui suit, un hélicoptère apparaît derrière lui, ça c'est la puissance de la logistique de la marine US.
Ok j'ai pigé, ça va être un film de nullos.
Commençons par les point positifs. La photo et les cadres sont soignés, la colorimétrie chatoyante, mais ce n'est pas la technique qui pêche. Voilà c'est tout.
Passons au reste.
Les personnages sont taillés à la serpe et l'histoire est un immense empilement de poncifs que l'on considérait déjà comme éculés dans les années 80.
Gary Oldman joue un chef d'état major bas du front, paranoïaque et belliqueux qui ne sert qu'à créer artificiellement de la tension dramatique.
Gégé est l'incarnation du personnage qui a lu le scénario, il voit tout avant tout le monde et prend systématiquement la bonne décision sans jamais se départir de cette adorable moue boudeuse qui a fait sa renommée.
On a un méchant très très méchant, bas du front, paranoïaque et belliqueux qui ne sert qu'à créer artificiellement de la tension dramatique. (Bizarre, ça me rappelle quelque chose)
Les autres sont des personnages fonction de thriller militaire lambda qui n'ont pas grand chose à jouer.
Je vous fais grâce de la sous intrigue qui suit une unité de rangers lancés dans une mission commando digne des films de Dolph Lundgren.
Quant à l'amoncellement de clichés, rien ne nous est épargné.
Le président russe est un homme d'action accompli qui aide les hommes venus le délivrer.
Pour échapper à leurs poursuivants le commando plonge dans les eaux froides de Poliarnyy, mais ça va.
A peine sortis de l'eau, ils sont secs. Normal, on est 2018, les blousons séchants ont été inventés, Retour vers le futur, tout ça, tout ça.
Gégé va collaborer avec un commandant russe ce qui va provoquer l'hostilité de son second parce que c'est écrit dans le script.
Etc ...
Inutile de souligner l'indigence des dialogues culminant dans une scène finale entre Gégé son homologue russe dégoulinante de niaiserie.
Alors, me direz-vous pourquoi me suis-je infligé ça ?
Parce ce que c'était un lendemain de beuverie et que je n'avais pas le courage de me lever pour changer de disque.
Ceci est donc un message de prévention contre les méfaits de l'alcool.