Résumé : Plusieurs femmes sont assassinées, alors que le Dr Waggner expose des théories sur les pulsions. La journaliste Karen White va au rendez-vous avec Eddie Quist qui affirme être le tueur. Le contact est perdu mais 2 policiers abattent Eddie Quist. Karen déboussolée accepte une cure à la colonie, dans la communauté du Dr Waggner. Inquiète, elle demande à Terry une amie journaliste de venir la rejoindre, alors qu'elle mène l'enquête sur Eddie Quist qui a disparu de la morgue.

Histoire : Prix de la critique à Avoriaz, avec de nombreuses séquences qui seront censurées craignant le caractère violent des crimes de ce genre. Le film est tiré du roman de Gary Brandhner et bien que le film soit plus esthétique, le roman a un sens profond pour les histoires irréelles et dérangées. C'est ce qui fera le succès du film selon Joe Dante, car plutôt que de faire un classique de l'horreur, le thème lui permet d'aborder des sujets sérieux, les enquêtes médiatiques, les psychiatres et la satire de la consommation. Le film rend hommage aux films de loups-garous, les noms des personnages sont repris des années 40 à 60, avec aussi la réplique culte de 1941 «quiconque survie à la morsure d'un loup-garou, se transformera en loup-garou lui-même». C'est par hasard que Joe Dante découvre cette histoire, et il aura un tel succès que cela lui permet de faire Gremlins en 1984, car Spielberg remarque son film et lui envoie le script. Les effets sont magnifiques pour l'époque, incroyables, inégalés, lors des transformations en loup-garou. Avec un budget minuscule, le film va pulvériser le box-office mondial, et rapporte 16 fois plus uniquement aux Usa.

Équipe : Au début 80 peu de réalisateurs ont un gros succès avec ce genre, mais quelques-uns vont bâtir leur réputation comme Joe Dante, qui reste peu productif, Piranhas, Gremlins 1&2, L'aventure intérieure et Small soldier. Le roman de Gary Brandner qui écrira 2 suites. Aux effets un monument Roger Georges, Terminator, Musique de Pino Donnaggio un monument, Pulsions, Blow out. Côté acteurs Dee Wallace connue pour E.T, Fantômes contre fantômes. Patrick MacNee de Chapeau melon et bote de cuir, Belinda Balaski.

Avis : C'est un classique du genre, une référence, un film génial et quasiment parfait dans son style. C'est un film d'époque datant du début des années 80, qui peut paraître kitsch ou fade par rapport aux films récents, mais ce n'est pas le cas. Cette version bénéficie d'une restauration numérique, pour ce monument du genre toujours aussi incroyable.

Critique : Les logos et le long générique d'époque proposent une ambiance étrange qui entre directement au cœur du sujet, en faisant apparaître les personnages. Le rythme dynamique offre des décors qui paraissent dépassés de nos jours. L'intrigue s'engage avec des éléments de film policier au suspense efficace, dans une 1ère scène violente et malsaine lors de la projection. Les détails posent le contexte et les bases avec une transition excellente sur le jeune policier qui permet une mise en route géniale. L'histoire troublante déroule des éléments confus pour revenir au personnage qui devient le point central de l'action en s'écartant du début de manière habile. Le docteur passionnant dévoile un récit mieux développé à travers une réalisation soignée et académique, qui permet d'arriver à la colonie. Une dimension insolite aux nombreux personnages plonge dans une atmosphère intense, avec une réunion sur la plage qui propose des effets troublants.

Le récit s’accélère en s’enfonçant dans un style fantastique, pour revenir au début avec l'importance de tous les détails qui créent un lien important sur l'affaire. On se retrouve dans la scène délirante de la librairie, tandis que la violence commence à apparaître à la colonie, pour permettre une ambiance captivante. L'univers transparaît en livrant le sujet durant la scène de la forêt qui sème une tension immense à cette histoire aux personnages étranges. L'appel de détresse du personnage permet une intervention au bon moment pour relancer l'intrigue qui a amélioré les décors en continuant les effets fantastiques. L'action reste cohérente en accélérant les révélations qui permettent d'apercevoir une transformation avec des effets intemporels et novateurs pour l'époque du film. La véritable nature de la colonie se dévoile dans une scène torride et bluffante d'audace, en effectuant un lien sur le début de l'affaire.

La longue mise en route fait un changement radical effrayant comme la scène du bras qui écartera les âmes sensibles. La réalisation moderne combinée aux effets somptueux entame une traversée des émotions à travers les personnages de la fiction. Les multiples rebondissements accélèrent l'intrigue dans des éléments violents avec une boucle qui revient au personnage mystérieux du début de l'affaire. La plongée dans une dimension malsaine enchaîne les détails avec des transformations dignes des meilleurs films pour se rapprocher du dénouement. L'association de la violence et des sentiments permettra le succès du film, en lançant un affrontement qui maintient le rythme dynamique pour faire grimper l'intensité de l'action. Les révélations se libèrent durant un magnifique final, avec la réplique, «on n'apprivoise pas ce qui est né sauvage docteur, c'est pas naturel», jusqu'à la dernière seconde d'un film intemporel et incontournable.

> https://youtu.be/Ff9IFsZOrZg?si=-5Qyi50iYVieWMRx

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