Né prématuré, d'une mère célibataire, Johannes grandit en Estonie, alors que l'URSS commence à se fissurer. Chronique d'une enfance soviétique, le film de Lauri Randla use d'un humour bienveillant pour conter des mésaventures volontiers naïves. Il y a des sautes de tension et des épisodes tragi-comiques plus ou moins bien contés mais le ton léger, sans être trop nostalgique, recrée parfaitement une époque révolue, revue et corrigée par un regard enfantin. Certaines interprétations sont outrées et plusieurs scènes pêchent par un excès d'absurde mais l'ensemble, sans atteindre le niveau d'un Good Bye, Lenin, reste divertissant.