Les années 2000 sont une autre période particulière pour les studios Disney, c'est au début du troisième millénaire qu'ils vont produire des suites à tout et n'importe quoi (en l'espace de 3 ans, on aura une suite aux 101 Dalmatiens version animé et une suite aux 101 Dalmatiens version Live, c'est la folie!) en puisant dans leurs anciens succès. Donc forcément, Super Noël devait tôt ou tard y passer vu son carton en 1994 aux États-Unis. Mais on ne pensait pas attendre 8 ans pour voir une suite débouler comme ça sans prévenir.
Et à ma grande surprise, je suis bien plus attaché à ce deuxième volet The Santa Clause qu'au premier film. C'est assez rare que ça m'arrive surtout pour des suites aussi tardives. Mais pourtant, Hyper Noël est selon moi un meilleur Super Noël que Super Noël pour plusieurs raisons différentes.
Déjà, on pourra se réjouir de l'abandon total de DisneyFrance vis-à-vis de la promotion du film. Ainsi, Nagui a débarrassé le plancher et le public peut enfin profiter de la performance de Tim Allen grâce à sa VF officielle. Je sais que j'ai l'air de faire une fixette là-dessus mais j'insiste, Nagui m'a écorché les oreilles dans le premier film.
L'un de mes plus gros regrets pour Super Noël c'était qu'on ne voit que trop peu le Pôle Nord alors qu'il s'agissait d'un décor génial. Hyper Noël corrige le tir. La moitié de l'histoire se passe au pays du Père Noël et pour l'occasion, sûrement grâce à un budget bien plus important, la petite ville a subi un lifting bienvenu. Plus riche, plus fourni de détails, plus coloré, on en oublie les effets spéciaux ratés tant le plaisir de retrouver cet endroit est intact. Mention spéciale à la fabrique de jouets qui est largement plus vivante et chargée que dans le précédent volet.
Si le Pôle Nord gagne en présence à l'image, c'est parce que l'histoire se scinde en deux parties dont l'une se déroulant au point de l'Hémisphère Nord avec une intrigue bien farfelue. Celle-ci se centre sur un robot à l'image de Scott Calvin qui remplace ce dernier pendant un temps limité mais qui finit légèrement par dérailler et à installer sa dictature sur tout le Pôle. Avec les soldats de plomb géants et le costume stallinien qui va avec. Aussi bizarre que cela puisse paraître, c'est en fait une idée assez amusante et rafraîchissante offrant beaucoup de bons rires. Et tant que ça permet de plus voir le Pôle Nord, je suis preneur!
La deuxième partie se centre sur Scott Calvin qui doit se marier à tout prix sur une période de 30 jours sans quoi il ne sera plus Père Noël comme l'indiquent les petits caractères de la Santa Clause originale. Une idée comme celle-ci est totalement absurde mais le film joue beaucoup de ça et on le prend avec le sourire. C'est surtout une excuse pour que Tim Allen ne soit pas obligé de porter le costume du Père Noël pendant tout le film mais cela passe très bien car le nouveau réalisateur Michael Lembeck ne tombe pas dans le piège de refaire passer le personnage par les mêmes étapes. La famille du premier film n'est ici qu'un soutien moral et la romance construite autour du personnage de la principale jouée par Elizabeth Mitchell est en fait vraiment charmante.
De manière générale, Hyper Noël est un film charmant. Il possède toujours des défauts typiques de comédies Disney, quelques gags bien poussifs, des passages scénaristiques forcés, quelques gros clichés qu'on aurait pu éviter mais il est selon moi une belle amélioration du premier film.
J'ai notamment adoré l'introduction de nouveaux personnages tels que l'elfe Curtis, Mère Nature, le Lapin de Pâques, ou encore des humains comme la petite Lucy.
Hyper Noël est le film idéal à voir pendant les fêtes de fin d'année. Il possède des moments qui reflètent à merveille la magie de Noël, il met de bon poil, il enrichit l'univers de Super Noël, contrairement à beaucoup de monde, je trouve cette suite meilleure que l'original.
Aucun doute que les enfants vont adorer cette seconde aventure. Et leurs parents devraient eux-aussi trouver leur compte. En tout cas, pour moi, ça a été une jolie surprise.