Un avis rapide sur "I am here.... now". Déjà, c'est indéniablement du lourd dans son domaine, rejeton dégénéré de Birdemic et de The Room qui se seraient au préalable excités en s'aspergeant d'huile d'écolo-mysticisme confuso-lourdingue et sentencieux. Neil Breen ne sait pas faire autrement qu'avec deux bons gros sabots pour asséner son message de déception amoureuse (il interprète tout de même le Christ vengeur), échouant de manière lamentable sur le plan technique à assurer une continuité de son film. Le montage est une catastrophe complète, réalisé dans un tel désordre que je me demande même si certains personnages ne se retrouvent pas intervertis (si, si !). Et puis quelle fluidité dans le parcours de cette jeune femme qui, sur conseil de sa sœur, passe de cadre dans l'industrie des énergies renouvelables à escort-girl (en fait, pute miteuse pour le compte des loubards du terrain vague).
Alors oui, le film est long à en mourir, Neil Breen ne sait pas s'arrêter dans le remplissage (entre autre de sa tronche inimitable en gros plan, contemplant avec un air indéterminé le désastre de l'humanité), mais y'a tellement de scènes purement nanars (les airsofts, le tabassage, tout le jeu d'acteur, le champagne limonade, les 1, 2, 3 soleils dans des positions débiles, le bébé en plastique, les méchants très méchants, et surtout, Neil Breen lui-même) qu'on pardonne tout, et qu'on veut troooooop en voir d'autre !
Par contre, là où le film parvient à valider son message, c'est qu'il nous amène à nous foutre de la gueule de sa proposition de rédemption, ce qui confirme bien notre corruption. Ami nanardeur, prépare-toi à des lendemains bibliques qui déchantent.