Le film est une chronique douce-amère sur la situation de figurants travaillant dans les studios Hengdian [près de Dongyang (province de Zehejiang), parmi les plus grands du monde avec une superficie de 1 000 ha et surnommé Chinawood], construits en 1996 et où même la Cité interdite a sa réplique (palais de 72 ha). Le film pâtit de sa longueur (2h14) à cause du nombre de personnages suivis, ce qui le fait ressembler plus à une série télévisée. A sa défense, les figurants sont rarement détaillés (difficulté de logement, obligation de l’adhésion au syndicat, désillusions, séparation et nouvel amour, etc.) dans les films racontant un tournage. L’un des personnages qui enfin décroche un second rôle dans un film en costumes, fait penser à celui de Michel Simon, Cabrissade, dans « La fin du jour » (1939) de Marcel Carné, et qui n’a jamais jouer que les doublures et enfin peut interpréter le rôle de sa vie, Flambeau, dans « L’aiglon » (1900) d’Edmond Rostand (1868-1918) (« Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades, … »].