Cette œuvre légère et simple est un divertissement de qualité qui traite admirablement de l’adolescence et de ses aléas. On y voit deux personnages (mais avant tout deux sublimes acteurs) qui doivent affronter leur changement physique et tout ce que cela peut entraîner psychologiquement. Le changement de corps était déjà un choc en soit mais la découverte d’un corps du sexe opposé l’est encore plus, entre première érection pour l’une/l’un et les premières règles pour l’un/l’une. Nobuhiko Obayashi pointe également l’objectif de sa caméra sur le rôle d’un homme et d’une femme dans la société, ce que l’on attend de chacun d’eux notamment sur l’image donnée aux autres. Intéressant donc avec l’éternel rengaine qui dit qu’un garçon doit être comme ça et une fille comme ci. Le film sait fustiger les règles établies. Ainsi que se soit sur le rapport que l’on a avec son corps et la place que tient un individu par rapport à son sexe en société, La Nouvelle de la Classe réussit à transmettre les sentiments vécus et véridiques entre les doutes, les joies et les tristesses.
La Nouvelle de la Classe est une réussite de bout en bout. Une comédie qui sait divertir et interpeller. La fin du film est superbement mise en scène avec Kazuo qui tient sa caméra et filme Kazumi dans une séparation forte en émotion. Des images superbes orchestrées par des aux revoirs pour un(e) ami(e) et un corps ami qui s’éloignent… un au revoir à une expérience unique qui changeront à jamais leur regard sur le sexe opposé, un regard rempli de respect mutuel et d’humilité.
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