I Came By
5.4
I Came By

Film de Babak Anvari (2022)

Voir le film

A la lecture du synopsis on se dit qu’on va se retrouver devant un avatar britannique du magistral « Don’t breathe ». Des jeunes qui se retrouvent coincés dans la maison d’un homme âgé qui ne semble pas clair du tout et avec des tendances psychopathes... Mais finalement, plus le film avance, plus il prend des chemins différents et surtout inattendus. Il faut tout de même se farcir une bonne demi-heure pas très intéressante au début. Les personnages ne sont pas attachants (la palme à George McKay qui nous livre une prestation très agaçante) et l’histoire met du temps à démarrer en plus d’enchaîner les facilités. Puis, petit à petit, le scénario de « I came by » dévoile ses cartes et se fait de plus en plus surprenant et peu commun.


On pourra être perturbé par ce changement de perspective permanent qui nous voit suivre un personnage pour ensuite passer à un autre et ainsi de suite. Une construction narrative ainsi que des ellipses un peu brutes et un montage étonnant rendent la vision de cette petite série B à suspense quelque peu chaotique et en même temps jubilatoire car totalement imprévisible. Et il faut avouer que c’est aussi ce que l’on recherche lorsqu’on regarde un thriller et que cela devient de moins en moins courant. En effet, on ne sait pas du tout comment cela va se finir et on loue l’absence de véritable happy end. Et il y a quelques moments de tension et de surprises plutôt bien amenés.


La mise en scène de « I came by » n’est certes pas révolutionnaire mais assez appliquée pour être convenable et correspondre aux prétentions de cette petite production inoffensive. La pique lancée aux vieux hommes blancs et riches et aux nantis de ce monde est quelque peu facile et en adéquation avec l’idéologie woke propre à Netflix mais c’est assez discret pour ne pas parasiter le long-métrage. Passé le premier tiers peu convaincant, quand le film prend des chemins de traverse, on passe donc un moment gentiment divertissant et on en vient à se demander comment cela va se terminer. Et ajoutons qu'Hugh Bonneville est très à son aise en sociopathe névrosé, protégé et malin. Vite oublié, mais sympathique quand même.


Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.

JorikVesperhaven
6

Créée

le 6 sept. 2022

Critique lue 113 fois

1 j'aime

Rémy Fiers

Écrit par

Critique lue 113 fois

1

D'autres avis sur I Came By

I Came By
OlivierAntoine1
3

Critique de I Came By par Olivier Antoine

I came by est le produit parfaitement artificiel d'un brainstorming chez Netflix:Thématique woke (les vieux mâles blancs c'est caca boudin), affiche pompant les classique récents du genre et ce...

le 1 sept. 2022

9 j'aime

3

I Came By
RedArrow
6

Saint Blake

Graffeur en rébellion contre les membres de la haute-société londonienne souvent bien éloignés de l'image médiatique positive qu'ils voudraient renvoyer, Toby s'introduit dans leurs demeures en...

le 1 sept. 2022

8 j'aime

I Came By
should-anything
3

Encore un tueur en série

Le personnage du graffeur ne joue que le rôle d’accroche en début de film, rien de plus, dans ce film où les victimes se succèdent sans surprise. Même les amateurs de ce genre auront du mal à y...

le 31 août 2022

3 j'aime

Du même critique

TÁR
JorikVesperhaven
4

Tartare d'auteur.

Si ce n’est une Cate Blanchett au-delà de toute critique et encore une fois impressionnante et monstrueuse de talent - en somme parfaite - c’est peu dire que ce film très attendu et prétendant à de...

le 27 oct. 2022

94 j'aime

12

Les Animaux fantastiques - Les Crimes de Grindelwald
JorikVesperhaven
5

Formellement irréprochable, une suite confuse qui nous perd à force de sous-intrigues inachevées.

Le premier épisode était une franchement bonne surprise qui étendait l’univers du sorcier à lunettes avec intelligence et de manière plutôt jubilatoire. Une espèce de grand huit plein de nouveautés,...

le 15 nov. 2018

93 j'aime

10

First Man - Le Premier Homme sur la Lune
JorikVesperhaven
4

Chazelle se loupe avec cette évocation froide et ennuyeuse d'où ne surnage aucune émotion.

On se sent toujours un peu bête lorsqu’on fait partie des seuls à ne pas avoir aimé un film jugé à la quasi unanimité excellent voire proche du chef-d’œuvre, et cela par les critiques comme par une...

le 18 oct. 2018

81 j'aime

11