Par delà le Z
L'amateur de série Z que je suis, rempli du cynisme cruel qui constitue, qu'on veuille l'admettre ou non, le cœur de notre hobby, est passé plusieurs fois devant Glen Or Glenda avec un œil moqueur...
le 6 sept. 2021
1 j'aime
1
Je suis tombé sur ce film par pur hasard et je n'en attendais absolument rien, d'autant plus que ce dernier semblait être considéré par certains comme un nanar. Ce qui est certain, c'est que I criminalli della galassia est un film absolument confidentiel, le genre de film que personne ne connaît, à part peut-être ceux qui ont travaillé dessus. Cette absence de notoriété peut trouver une explication dans le fait qu'ici, il y a peu d'ambition artistique : c'est un thriller dans l'espace, ni plus, ni moins.
Côté scénario, le tout est assez plaisant à suivre, quoique assez convenu. On appréciera les fulgurances macho à l'italienne, qui humanisent le film et ses protagonistes, ainsi qu'une certaines quantité de thématiques liées autour de la volonté de créer un homme nouveau. Lorsqu'on sait que le film fut réalisé dans l'Italie des années 60, 20 ans après le régime fasciste de Mussolini, elles donnent au film une saveur historique particulière. Finies les idéologies et les rêves politiques, le héros dans l'Italie des années 60 n'est plus le surhomme, mais l'homme du quotidien. Dès sa première rencontre avec l'antagoniste, le ton est donné : alors que ce dernier présente le projet de former "une race humaine parfaite", le héros répond simplement : "Je suis satisfait des humains de la façon dont ils sont".
Malgré ce sous texte intéressant, le film se contente de faire de la SF balourde, du pur divertissement parfois décérébré, qui naturellement a très mal vieilli. Certains effets spéciaux ( si ce n'est la plupart) et décors (je soupçonne le film d'avoir bénéficié d'un tout petit budget) feront d'ailleurs éclater de rire le spectateur. Ce côté désuet, résolument sixties, donne d'un autre côté un charme indéniable au résultat final. L'atmosphère qui règne est délicieuse, et certains costumes ont ce je-ne-sais-quoi, mélange inquiétant d'étrange et de ridicule que seule la SF de cette période savait produire (je pense notamment aux hommes en noir). Ici, tout, jusqu'au message, est ancré dans le cadre spatio-temporel de la production du film. Ce n'est pas une oeuvre pour nous : il est donc naturel que personne ne la connaisse.
Un film plutôt médiocre, donc, mais sauvé paradoxalement par sa savoureuse ringardise, par l'imaginaire des sixties...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 23 juin 2020
Critique lue 76 fois
1 j'aime
Du même critique
L'amateur de série Z que je suis, rempli du cynisme cruel qui constitue, qu'on veuille l'admettre ou non, le cœur de notre hobby, est passé plusieurs fois devant Glen Or Glenda avec un œil moqueur...
le 6 sept. 2021
1 j'aime
1
Je suis tombé sur ce film par pur hasard et je n'en attendais absolument rien, d'autant plus que ce dernier semblait être considéré par certains comme un nanar. Ce qui est certain, c'est que I...
le 23 juin 2020
1 j'aime
Parce que je considère qu'une œuvre cinématographique doit se suffire à elle seule je tâcherai d'écrire cette critique sans recourir à la comparaison avec les films Conjuring. Ce film m'a laissé...
le 9 nov. 2018
1 j'aime