Endormant, comme son titre.
Ce film est censé représenter la nonchalance, les rapports languides et pluvieux entre les corps et le sommeil. Cela est tout à fait vrai : et le film en est complètement assommant. D'une lenteur insupportable, sans dialogues ni musique, avec une histoire qui m'a parue extrêmement floue, j'ai eu énormément de mal à le regarder jusqu'au bout. On ne peut même pas attribuer au film des qualités esthétiques : les scènes ne sont pas spécialement bien filmées, les images marquantes le sont simplement par leur profonde immobilité. Il y a bien quelques scènes jolies, celle avec le papillon, ou l'ultime (si je ne m'abuse) scène qui a donné l'affiche du film (avec un éloignement tellement progressif que ladite scène dure cinq bonnes minutes). Jolies oui, mais pas moins assommantes. De plus, je crois que si j'ai à peu près compris l'ensemble du scénario, il n'y a pas de cohérence dans les scènes, et le résultat est fortement perturbant.
On m'opposera qu'on a là un film concept, et qu'il faut apprécier la complexité de ce film taïwanais très asiatique (cad : visuel) qui se veut néo-intellectualisant (je tiens là une bonne définition non ?). Mais si le prix à payer est de sombrer dans le sommeil autant que les protagonistes du film, non merci.