I, Frankentruc, ou comment chier sur un mythe avec brio.
Ahahah bordel, mais qu'est-ce-que je viens de voir, j'en reviens toujours pas.
Je n'ai jamais vu un film atteindre aussi vite le degré zéro ; il réussi avec brio à toucher le point de non-retour dès la deuxième scène, l'introduction des gargouilles.
Déjà, qui est le mec qui a eu l'idée géniale d'opposer des gargouilles sans charisme complètement abruties et des démons tout aussi mal faits que dans un épisode de Charmed ?
Le film se balade d'incohérence en imbécilités, avec toujours des phrases bien à chier censées être pseudo-philosophiques, mais qui font juste pouffer de rire dans les moments dramatiques.
Il y avait un énorme problème de son dans la salle ou j'étais, je sais pas si ça vient du film, mais en tout cas, les sons aigus étaient insupportables. Le truc, c'est que le Frankenstein se balade avec des bâtons en métal qui font TINGGG à chaque fois qu'il tape, merci les oreilles.
Et encore mieux, on a droit à un magnifique combat entre Frankentruc et un démon, tout les deux avec des bâtons qui font TING TING TINGGGG, être obligé de se boucher les oreilles au ciné c'est dingue.
Niveau combats, ils ont eu la superbe et brillant idée de foutre un effet spécial moche chaque fois que quelqu'un meurt : quand c'est un démon, t'as du feu plein l'écran, et quand c'est une gargouille, c'est une frappe orbitale bleu direct du royaume des cieux. C'est magique, ça éclate la rétine, ça rend les scènes d'actions fouillies et illisibles.
Le scénario est pitoyable, les gargouilles qui sont censées être les vigiles de Dieu (oui, ils nous ont foutu un gros paquets de bondieuseries histoire d'ajouter une once de non-originalité dans leur univers merdique) ne se rendent même pas compte en deux cent ans que les démons se sont installés dans un manoir juste au bout de leur rue, 500 putain de mètres plus loin, et qu'ils construisent une armée.
La reine des gargouilles est bête à bouffer du foin, t'as l'impression qu'elle comprend tout en décalé, quand toi t'as compris depuis dix minutes elle commence à peine à capter le truc.
Les démons sont ridicules, ont des masques horribles, grognent et se déplacent n'importe comment, montrent à chaque instant comment ils sont méchants et tout, alors que mon grand-père pourrait tous les prendre à une main.
Les personnages se contredisent, font n'importe quoi, inhibent leur sens de la logique, mais ça paraît normal à tout le monde.
Et quand on clôture un film avec une phrase aussi merdique que "Je suis le fils de mon père, je veillerai sur l'humanité, les petits poneys et les licornes choubidoubidouah", on devrait se retirer du cinéma et partir vivre en ermite dans le Népal.