Sophie Marceau joue Lisa, une réalisatrice française qui décide de faire carrière à Hollywood, mais surtout de fuir cette douloureuse réalité qui est la mort de sa mère. Sur ce nouveau continent où l'attend son meilleur ami, elle veut rencontrer à nouveau l'amour.
Comme plusieurs films de Lisa Azuelos, que ce soit LOL ou Mon bébé, I love America est clairement inspiré de sa vie, mais c'est peut-être ici le plus personnel. En gros, Sophie Marceau est son alter-ego, une femme qui a des relations conflictuelles avec sa mère, qui fut Marie Laforet dans la vie, et qui est décédée en 2019. Je pense que la part de réel est totale, et d'autant plus qu'une des deux filles de Marceau avec qui elle discute au téléphone n'est autre que Thaïs Allessandrin (la propre progéniture de Azuelos, qui avait déjà joué dans Mon bébé).
Pour être honnête, c'est pas toujours passionnant, on ne croit jamais que c'est filmé à Los Angeles, le travail ne semble jamais exister pour cette femme ni pour son ami joué par Djanis Bouzyani, mais si le film se laisse regarder, c'est clairement pour Sophie Marceau, que je trouve non seulement magnifique, mais d'une grande justesse, y compris dans les nombreuses scènes où elle parle en anglais. Par exemple, elle expérimente les sites de rencontre, et elle va rencontrer un naturiste danois, donc un date tout nu, et j'adore la voir se retenir de rire quand le type lui parle jambes écartées comme si de rien n'était. Je pense que sans elle, le film n'aurait aucun intérêt, même si on trouve plusieurs titres disco, dont bien entendu I love America de Patrick Juvet, qui ouvre l'histoire.
Sa diffusion sur Amazon Prime (avec une énorme mise en abime à la toute fin) est surement due à la présence de l'actrice, toujours aussi populaire. Mais Lisa Azuelos a su sans doute régler ses comptes avec ce passé difficile qu'on voit par intermittence, avec ce film sympatoche, mais oubliable.