Un peu rebutée par les critiques négatives, il a fallu la canicule et son besoin de climatisation salvatrice pour me décider à aller voir I love Greece. J’en suis ressortie finalement assez satisfaite, et pas seulement pour l’air frais. Pour un premier film, c’est plutôt prometteur.
La Grèce, derrière son image idyllique de pays où l’on vit tous les jours en vacances, subit la crise économique de plein fouet. Ses habitants aussi. C’est bien ce que montrent les vacances de ce couple franco-grec, qui ne résistent pas à la dure réalité. Ces hommes et ces femmes, et surtout ces couples, traversent eux aussi leur crise. Chacun cherche, comme il le peut, à exister en tant que tel et non à travers sa place attribuée dans la famille : la mère dévouée, le père qui se fait servir, la grand-mère en pleine seconde jeunesse, la sœur en quête de renouveau, le beau-frère qui se sent oublié. Et surtout Marina et Jean, duo qui peine à résister au temps qui passe. Des heures tristes, voire dramatiques, se mêlent à des instants de bonheur, du pur plaisir de vivre ensemble. La vie, la mort, avec une touche d’humour indéniable. Si, à certains moments, ce mélange des genres peut franchement déstabiliser, le résultat doux-amer laisse finalement une agréable impression, et une petite leçon de résilience loin d’être superflue.