Film conçu à l'origine comme une déclaration d'amour au Mahnattan de Woody Allen, couplé à un questionnement sur les agissements et accusations portés contre ce réalisateur que Louis CK admire, le film prend une toute autre ampleur à la lumière des évènements récents liés au MeToo movement. Et ce que l'on sait aujourd'hui, c'est que le questionnement est d'autant plus sincère, ou en tout cas à propos, du fait de ses propres agissements aujourd'hui révélés. La mise en abîme devient alors vertigineuse et là deux solutions: soit on se pince le nez et passe son chemin, soit on regarde le film en face avec tout ce qu'il a à dire, sa pertinence et ses contradictions. Et là, qu'on ai décidé de le rayer de la carte ou non, Louis CK est un artiste, un vrai. C'est par ailleurs aussi un salaud. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Et inversement.