Ce que je retiens
- La qualité des personnages secondaires (Paula, l'assistante de Glen, son pote acteur débridé, Pamela Adlon, son ami pushy et moralisatrice...) qui donne lieu à des séquences de comédie brillantissimes.
Quelques scènes vraiment casse gueule dont ils se tirent avec brio
/ la première entre Leslie Goodman et China, où elle finit par lui avouer frontalement ne pas l'aimer
/ la rencontre avec Grave Cullan, où les personnages semblent se parler frontalement tout en étant dans un jeu de séduction faux
/ 2 longues scènes en quasi plan séquence (l'une avec Malkovitch, puis une dispute avec son père) avec Chloé Grace Moretz, sidérante de vie et de naturel
Un dernier quart de film vraiment raté, donnant l'impression que Louis CK ignorait le sujet de son propre film (il boucle les intrigues de sa carrière, le futur de sa fille, en mettant sous le tapis l'histoire sulfureuse avec Leslie Goodman). Il semble vouloir à toux prix résoudre le "problème de sa fille China qui s'est entichée d'un vieux pervers". N'explorant que la réciproque, à savoir la complexité de l'attirance du pervers pour la jeune fille, il semble valider l'aspect inéluctable et logique de cette dernière (gênant). Tout en oubliant scrupuleusement le supposé passé pédophilie de l'intéressé, dont il ne fait rien. Survolant aussi la thématique de la "rumeur", et restant assez cliché sur le rapport "oeuvre / artiste".
Il y a une scène vers la fin du film où Leslie Goodman (avatar de Woody Allen) explique être tombé amoureux de la télé, dramaturgie sans intention et qui s'écoule sans fin. On a l'impression évidente que Louis CK, venant de la série et du one man show, ne parvient à donner un SENS clair à son film de cinéma. Ni ne parvient à émouvoir avec ces personnages.