A la fin des années 1960, une jeune femme venue de Californie veut vivre la révolution hippie au sein de New-York. Sauf qu'entre ce qu'elle percevait et la réalité, le choc va être rude.
J'ai beau avoir aimé I Need a Ride to California, il faut quand même prévenir que c'est un film extrêmement contemplatif, assez chiche en dialogues, car le choix de Morris Engel est plus de faire parler les images. Et ce qui en ressort est au fond fascinant, car on a l'impression de vivre à New-York en 1968, dans le quartier de Greenwich, avec cette femme incarnée par Lilly Shell qui parait d'une grande naïveté, mais qui veut se fondre dans le mouvement hippie, jusqu'à respecter le mantra qui était de faire l'amour et pas la guerre. Du coup, il y a très peu de ligne directrice, la caméra semble se balader au gré des évènements, dont une manifestation pacifiste contre la guerre du Vietnam, avec une très belle image capturée sur des caméras 16 mm.
Au fond, peu importe si les acteurs entre guillemets jouent mal, leur image et celle de New York est ce qu'il restera, et I Need a Ride to California parle aussi de cette époque, insouciante (?), jusqu'à l'horreur de la dernière scène. Je ne recommanderais pas le film à tout le monde, mais c'est en quelque sorte un très beau voyage dans le temps.