Sandy a toujours été considérée par les hommes de son entourage comme une proie facile, mais un beau jour, tout va changer lorsqu’elle a la possibilité de se venger…
Derrière son titre à rallonge et particulièrement racoleur ("I Spit on your corpse, I Piss on your grave") se trouve une petite production aussi fauchée qu’elle est dénuée de talent. Eric Stanze nous offre ici un torture porn teinté de rape and revenge d’une grande vacuité. Heureusement pour nous (comme pour vous, si vous avez le courage de le regarder), il ne dure pas plus de 70min.
Le film met en scène Sandy qui va avoir la possibilité de se venger de trois hommes qui ont abusés d’elle. Tous les trois séquestrés dans une cave, elle va leur infliger tout un tas de sévices aussi bien corporels que psychologiques. Entre-coupé de flash-backs, Sandy nous fait la présentation des protagonistes avant de s’acharner sur eux, on y retrouve Jerry (un voisin qui a voulu abuser d’elle), Joe (son patron qui accepte de lui doubler sa prime de Noël contre une fellation) et Doug (un type avec qui elle est sortie et qui l'a saoulé pour mieux la violer). Tous les trois vont amèrement regretter d’avoir un jour croisé sa route, Sandy prenant visiblement un malin plaisir à leur infliger d’atroces souffrances
(l’un se retrouve avec des brûlures de cigarette sur le pénis, le second obligé de manger ses propres excréments et le troisième violé/sodomisé au moyen d’un pied de chaise qui, heureusement, est protégé par une capote. Comme quoi, sous ses airs de psychopathe, elle n’oublie pas certains principes fondamentaux).
Eric Stanze se complait à réaliser ici un film trash, scatologique et bêtement provocateur. Et il n’est pas avare en nudité puisqu’il enchaîne les scènes pornographiques sans le moindre talent. L’ennui, c’est que l’entièreté du film s’avère abjecte. Aussi bien la mise en scène que le jeu des acteurs (amateurs). Avec son budget infinitésimal, le réalisateur a été contraint de le filmer en DV et le résultat est particulièrement mauvais. S’il ne dure que 70min, le film n’en reste pas moins long et assommant où Emily Haack (Scrapbook - 2000) enchaîne les monologues consternants et lénifiants. Ajouter à cela que le réalisateur a voulu donner un côté expérimental à son film avec des plans en "négatif" (couleurs inversées), sans parler de ses innombrables plans christiques (sur des statues) et des plans sur des canalisations (!) dont on ne comprend absolument pas la symbolique s'il y en a une (8 plans sans queue ni tête où il aligne les plans sur des arrivées d'eau et autres tuyaux pendant près d'une minute).
Le film fut édité en VHS (chez Uncut Movies) sous le titre (raccourci) de I Piss on your grave (2001). A ne réserver qu’aux amateurs de cinéma underground & extrême. Du cinéma amateur sans le moindre talent et abominable en tout point (du point de vue de la mise en scène & de la direction artistique).
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Rape and revenge »