Au vu du titre, l'originalité n'apparaît pas être de mise dans ce film de Gabriela Cowperthwaite, plus habituée aux documentaires. I.S.S. dure 1h30 et commence par présenter le quotidien au sein de la station spatiale, la bonne entente et la cohabitation, avec des acteurs comme Ariana DeBose et Pilou Asbæk. On a le droit aux classiques échanges sur les cultures des différents pays, l'émerveillement devant le vide spatial et les visions de la Terre, et le contre-coup psychologique sur la sensation de claustrophobie, ou la sortie extravéhiculaire qui tourne au désastre. Les effets visuels sont corrects mais, pour 13 millions de dollars, ne se montrent pas aussi réussis que des productions du genre au budget dix fois moindre. Le drama du scénario survient lorsque l'équipage est témoin d'un conflit nucléaire sur la planète, les coupant alors de toutes communications et faisant dériver leur navigation. On peut y voir des similitudes à 3022 et Rubikon. Cowperthwaite préfère toutefois se la jouer davantage For All Mankind confiné à la station puisque les astronautes et cosmonautes reçoivent secrètement l'ordre de prendre le contrôle de ce territoire devenu stratégique et géopolitique. C'est donc dans un climat de méfiance qu'évolue l'intrigue, entre convictions personnelles, loyauté à leurs nations, suspicion et survie à l'aveugle. En dépit de quelques scènes sous tension, le métrage demeure classique et ennuyeux.