Icebreaker
Icebreaker

Film DTV (direct-to-video) de David Giancola (2000)

Un rip-off à mi-chemin entre Die Hard & Cliffhanger, l’archétype du téléfilm du dimanche après-midi

A Killington dans le Vermont, la saison du ski bat son plein. Au même moment, un avion de tourisme transportant du matériel nucléaire volé aux russes s’écrase sur les hauteurs de la station. Les terroristes à l’origine de ce vol n’ont d’autre solution que de se rendre sur place pour récupérer leur fameuse cargaison…


Icebreaker (2000), aussi appelé "La montagne en otage" (lors de ses diffusions télévisées) est une piètre Série B avec un casting aussi surprenant qu’improbable : Sean Astin (Sam dans la saga Le Seigneur des Anneaux) et Stacy Keach (American History X - 1998), mais le plus surprenant revient à Bruce Campbell dont on se demande réellement la raison de sa présence (était-ce pour rendre service ? avait-il besoin de pognon ?). A la réalisation, on retrouve David Giancola, un habitué des films catastrophe ou Séries B d’action (Pressure Point - 1997 & Le feu qui venait du ciel - 2001), il ne faudra pas s’attendre à des miracles venant de sa part, l’ensemble s’avère mauvais du début à la fin.


Un rip-off à mi-chemin entre Die Hard (1988) & Cliffhanger (1993), le film voulait jouer dans la cour des grands, mais l’absence flagrant de budget vient plomber toute initiative. Les terroristes font vraiment peine à voir, à commencer par Bruce Campbell (vilain avec sa boule à zéro !), qui cabotine à défaut de convaincre. Sean Astin, mou du gland se la joue héro d’un jour face à Stacy Keach qui n’est là que pour son cachet d’acteur et apposer un énième nom connu sur l’affiche.


La mise en scène est à l’image du film (bourrée de faux-raccords), nous offrant pêle-mêle : une course-poursuite en voiture filmée à 3km/h et charcutée au montage (pour ajouter un semblant d’action, la voiture des terroristes zigzag et rentre dans deux voitures achetées à la casse du coin), la séquence invraisemblable de l’hélicoptère ou encore, la fameuse scène finale avec la bombe dans le télésiège (alors que le timer de la bombe affiche 4min avant explosion, cette dernière n’explosera en réalité qu’au bout de 10min montre en main ! Le réalisateur ayant étiré à son maximum la course-poursuite avec ses assaillants, il se contrefout d’être raccord avec le timing et en fait des tonnes).


En dehors de cela, on peine à comprendre l’intrigue et où veut en venir le chef des terroristes (Bruce Campbell) qui philosophe au milieu des otages. Pendant ce temps-là, on s’amusera de contempler l’explosion d’un hélicoptère radio télécommandé, un lance-roquette facile d’utilisation (alors que son mode d’emploi est en russe) et le meilleur pour la fin, les doudounes The North Face® sur lesquelles ont été grossièrement floquer le logo du FBI (crédibilité zéro).


David Giancola réalise ici l’archétype du téléfilm du dimanche après-midi. Il n’y a absolument rien qui ne va dans ce film, c’est mauvais et il ne faudra pas compter sur son casting de têtes connues pour sauver l’ensemble.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 23 janv. 2021

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