Existe-t-il des images plus abominables qu'Auschwitz ? Pourquoi les juifs se comportent-ils ainsi après la shoah ? Est-ce qu'on s'en branle pas un peu au fond en France, de ce qui se passe en Israël ? Vous trouverez d'autres questions à ces questions dans ce film de 53 minutes de JEAN-LUC GODARD.
Il s'adresse à l'autre partie de notre cerveau, celle qui veille et rumine pendant que notre attention est fixée sur ces images qui défilent plusieurs fois en éconduisant distraitement les assauts de tout intellect de leur extorquer du sens. Fort heureusement, le commentaire souvent vain accepte périodiquement de commenter l'image comme pour la remettre tant bien que mal dans son orbite.
Pourquoi tant de bavardage ? On dirait que GODARD cherche à stériliser son langage par surcharge de mots : comme une attaque informatique par déni de service. C'est par un procédé indirect et incongru que se révèlent les quelques indications du réalisateur sur la lutte inégale et cette grande méfiance envers le pouvoir des images qui est la sienne.