Véritable symbole en termes de références, voilà très longtemps que j'aurai dû regarder Idiocracy.
Il faut le reconnaître, le pitch de départ ubuesque, semblable à celui de Futurama est plutôt prometteur.
On commence direct avec cette fameuse tirade de Jo Bauers:
"He was asked to lead, follow or get away so I get away" / On m'ordonne d'être leader, suivant ou de foutre le camp donc
- You were not supposed to" / Vous n'étiez pas censé répondre cela.
C'est à travers ce discours symptomatique de notre société (c'est plus facile de ne rien faire que de faire) où j'ai placé, peut-être un peu trop vite de bons en espoirs en "Idicracy". Complétement débile, aux premiers abords avec peut-être une seconde lecture satyrique. Et bien malheureusement non! Le film tombe vite dans le pipi caca, qui me fait certes tout de même rire, avec des décors futuristes pas folichons qui le ferait limite passé pour un nanar. Après, ce n'est pas forcément un mauvais choix pour mettre en exergue ce monde de désolation où tout le monde pratique la branlette à outrance. Un mon où un militaire du rang oisif qui s'exprime en prononçant toutes les syllabes est immédiatement catégorisé de tarlouze. Running gag gratuit qui m'a beaucoup fait rire qui ne serait d'ailleurs plus possible aujourd'hui. Et c'est là où idiocracy me laisse sur ma faim tout en me séduisant car il alterne blagues décomplexées et problèmes de société:
Je pense notamment au moment où Joe devient ministre de l'intérieur et ne prend en fait qu'une seule décision. A savoir, arroser les champs avec de l'eau plutôt que de la boisson énergétique. Sauf qu'à cause de cette situation, il met au chômage les ouvriers de l'usine de boisson énergétique. Oui, c'est simpliste, mais c'est un peu ce qui passe chez nous parfois?
Alors oui, c'est con et minimaliste. On reste un peu sur sa fin car le film semble bâclé par moments. Mais, on ne peut s'empêcher de parfois rire jaune, gêné par cet œuvre qui sonne étrangement juste en pointant un phénomène qui touche particulièrement notre société; à savoir l'abrutisation... Heu l'abrutissement d'une société en déclin qu'est la nôtre. D'ailleurs, ce film prophétique n'avait-il pas prédit un futur président noir américain? Coïncidence? Je ne crois pas Watson!
Au final, je reste plutôt bienveillant avec ce film qui ne pète pas plus que son cul: c'est normal étant donné qu'il y a plein de blagues pipi caca LOL PTDR !!!!
Bon allez, je vais faire une petite branlette en buvant du Crazy Tiger devant un épisodes des anges de la téléréalité.