Un homme et une femme se rencontrent en se protégeant de la pluie sous une cabine de plage. Puis ils décident de marcher paresseusement - forme extérieure de l'amour qui vient de les prendre.
Puis ils font ce qu'il leur passe par la tête, retournée par la sensualité, à l'image de ce que leur tête ressent: des pirouettes, des roues, ballet-gymnastique, des dessins arabesques sur le sable, elle, laisse ses cheveux comme les algues remuer avec le clapotis de l'eau.
L'absence quasi totale de justifications et de données narratives leur donnent une présence quasi divine, tout entière portée vers l'expression sensuelle de l'amour qui les habite, corps visités. On est pas loin de Vigo par instants. Une autre histoire d'amour entre la mère et un colonel transforme un moment la plage en chant de bataille, par la vertu du son, contrepoint drôle à cette promenade onirique. Un son d'ailleurs ouaté propre aux balbutiements de la technique sonore de l'époque, mais qui rajoute une sorte de voile de pudeur, d'aura.