L'internat militaro-religieux dans lequel Travis et ses deux compères sont scolarisés a pour eux des allures de prison et les "whip", ces étudiants-pions qui les surveillent, des airs de matons. On leur y apprend la discipline et la prière. Le moindre écart de conduite appelle la sanction et les coups de cravache pleuvent sur les postérieurs de nos trois cancres, toutes fesses dehors dans le gymnase. Mais l'injustice portée par une poigne de fer appelle elle aussi la sanction. D'où cette scène finale surréaliste dans laquelle les trois compères aidés d'un étudiant efféminé plus jeune et d'une ravissante serveuse arrosent leurs camarades et leur enseignants déguisés en templier après les avoir enfumés dans l'église de l'école.
La mise en scène de Lindsay Anderson est parfaite. Il décompose son film en huit chapitres tous passionnants parsemés de séquences tantôt en noir et blanc, tantôt en couleur. Devant la caméra, l'excellence est aussi au rendez-vous puisque derrière le frappadingue Malcolm McDowell (dont le regard halluciné à captivé celui de Kubrick) fourmille une multitude d'acteurs au diapason, de 13 à 73 ans. Un film à voir que je recommande chaudement.
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