Le film se passe dans une Public School britannique (école privée) où les étudiants se révoltent contre une discipline absurde et pervertie. L'acteur principal est Malcolm McDowell qui deviendra par la suite le meneur de la bande d'assassins déchaînés d'Orange mécanique (1972) de Stanley Kubrick. Le film se termine, lors de la Journée des Fondateurs, par une tuerie générale, les adolescents ayant découvert une cache d'armes dans l’école, ils s'en servent pour viser, depuis les toits où ils se sont réfugiés, et tuer sans la moindre émotion leurs victimes (parents en visite, professeurs et militaires appelés en renfort).
Cette œuvre très polémique a déclenché un scandale lors de sa sortie en salles. Les Studios Paramount faillirent même renoncer à le projeter en salles. Il n'en obtint pas moins la Palme d'Or au Festival de Cannes 1969, à une époque où les prix à Cannes avaient encore un sens. Dans un sondage mené par le British Film Institute en 1999, auprès de mille professionnels du cinéma, If.... est classé comme le douzième meilleur film britannique du XXe siècle.
Brûlot nihiliste, intransigeant et violent, à l’unisson du vent de révolte qui souffla dans le monde (et pas seulement en France comme le croient beaucoup !) dans les années 68-70, impitoyable critique sociale qui remettait en question, au-delà des institutions, le conformisme cuistre de toute la société britannique.
Lorsque je l'avais vu à sa sortie, le film m'avait fait une forte impression. Je me souviens en particulier de la bande son, composée par le musicien australien Marc Wilkinson, en particulier le Sanctus de la Missa Luba (messe traditionnelle congolaise) que l'on entend pendant que défile le générique de fin après que se soit inscrit en rouge sur fond noir le mot "If" ("Si"...), par référence au côté dystopique du film.