Une œuvre d'un avant-gardisme foudroyant. Il suffit de voir les images pour le voir, les personnages d'une intensité rare, d'une incroyable justesse, émotions bouleversantes des deux individus, père et fils.
C'est foudroyant d'inventivité, de poésie, de beauté. L'atmosphère d'un début de film d'une candeur, d'une magnificence, d'une profonde poésie qui rappelle l'univers de Miyazaki. Les images sont toutes d'une extrême intensité, à la photographie foudroyante de beauté.
Ainsi, c'est cette relation fusionnelle entre un père et son fils qui bouleverse, tuméfie. Intensité incroyable. Rare, d'une belle simplicité. Tout se joue dans les regards, les émotions qui ne se montrent pas, mais qu'on voit, qu'on prend en pleine face sur le visage, et ça vacille et tout vacille. Et c'est beau.
La rare beauté d'un film où l'émotion suinte de tous côtés de chaque particules de film, subtile, comme tout l'univers entièrement poétique d'un Miyazaki.


Le père est professeur d'école, le fils fait des études. Le fils au début est un petit garçon sorti tout droit d'un film de Miyazaki, d'une extrême poésie, justesse de la jeunesse dans son âge le plus tendre. Après, le petit garçon grandi, et devient un jeune homme, professeur des écoles, prenant la place d'un vieux père qui habite à l'autre bout, à Tokyo, alors il faut prendre le train pour aller se voir, et alors ce sont ces moments-là que le père et le fils raffolent, désirent, s’impatientent.
Et c'est beau. Ces moments uniques n’appartenant qu'à eux, relation rare entre un père et son fils, emplit de douceur, de justesse, d'un lien d'une force foudroyante, qu'on peut lire dans leur yeux, avides de ce voir, de se retrouver autour d'une table de restaurant, quelque temps encore, avant de reprendre la vie, la vraie. Fugacité de ces instants perdus, solitaires. Magnificence d'un lien où tout est juste, unique, vrai, d'une entière poésie qui rentre droit jusqu'aux tripes.
La dignité, suprême, d'un tel film. Dignité des émotions qui ne se montrent pas, cachées dans les cœurs.
Alors la fin arrive, bouleversante, grandiose, fragilité de tout un monde.
Lorsque le fils, de dos, sanglote, le corps secoué de spasmes, essayant de retenir le flot d'émotion qui le prend à la gorge, c'est bouleversant. Quand l'on assiste au retour du fils, dans le train, la gorge déglutissant encore, pour ne pas que les pleurs le prenne en entier, c'est indescriptible.


Voilà ici un film d'une grande dignité comme seul sait le faire le cinéma japonais. D'une beauté irréelle, d'une poésie qui se niche là où les mots ne peuvent être dit. Bouleversant de sincérité.

Lunette
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le 1 août 2015

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Lunette

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