Bienvenu au pays des hommes de pierre, des hommes durs, des hommes sûrs.
Leurs racines sont profondes et antiques, elles prennent leur source dans la sueur et les pleurs, seuls amendements de cette terre aride.
Leurs rides sont des entailles, gravés dans un bout d’écorce, elles racontent une histoire qui, bien qu’indéchiffrable pour les yeux, transverbère le cœur.
Leurs regards sont Gorgonesques, d’un bleu perçant, où le diable se serait ironiquement dissimulé, ils glacent et torturent sans merci l’âme du voyageur trop hésitant.
Et quand enfin vient leur mort, las de ses pourvoyeurs invétérés, c’est la main sur le revolver qu’ils l’accueillent, d’un acquiescement moqueur…
Ici bas, dans ce manichéisme assumé et prépondérant, la question n’est finalement pas de penser au bien, au mal, ou à une possible justice, mais simplement de se laisser aller à l’hypnose, aux frissons que procure cette alchimie parfaite entre la musique, les paysages mais surtout entre ces hommes de principes, aux terribles conséquences.