Utiliser Henry Fonda et Charles Bronson à contre-emploi est un des aspects les plus réussis d'Il était une fois dans l'Ouest. Fonda collectionnait les rôles de héros tombeur de ces dames, le voici en serpent froid accessoirement atteint d'une amnésie qui lui sera fatale. Bronson avait la gueule burinée qui en faisait un parfait truand ou un second rôle sympathique, le voici en héros cultivant un mélange d'assurance virile et de flegme tranquille.
La construction chronologique choisie par Sergio Leone alternant une scène du passé enfouie dans la mémoire intime de Fonda et Bronson et un présent chargé de péripéties propres aux westerns et en personnages inoubliables est la deuxième idée géniale du film.
Enfin, la musique d'Ennio Morricone ajoute à ce film visuellement parfait une dimension émotionnelle exceptionnelle.
Un chef-d’œuvre.