Il y a des œuvres qu’on considère comme de grands films qu’on peut évoquer dans quelques discussions. Il y a d’autres films qui eux sont des chefs d’œuvres et quand on pense à un genre du film, on pense automatiquement à ce film. C’est le cas de il était une fois dans l’ouest, un film mémorable à tous les niveaux. Il y a des films qui perdurent dans le temps grâce à son histoire, d’autres par les personnages, d’autres par la musique. Pour le film de Sergio Leone c’est un tout. Il était une fois l’ouest est une référence du western européen et international.
Il était une fois aurait pu ne pas exister
Avant de parler pleinement du film, il est important de le remettre dans le contexte. Avant de faire Il était une fois dans l’ouest, Sergio Leone sortait du triomphe de son dernier western avec Clin Eastwood : Le Bon, La Brute et Le Truand. Il faut savoir qu’il en avait un peu marre des Western et voulait se consacrer sur le fameux projet » Il était une fois en Amérique » qu’on verra bien plus tard en 1984. Le soucis c’est que c’est un projet qui demande énormément de financement et qui est réglé grâce à un contrat de Paramount. Le bémol de ce contrat c’est que Paramount veut un nouveau western d’abord et c’est la que le projet il était une fois dans l’ouest commence;
Pour écrire cet ultime western, Sergio Leone décide de s’appuyer sur deux jeunes cinéphiles passionnées qui par la suite vont devenir des réalisateurs qui vont compter surtout pour Bernado Bertulucci que Sergio Leone avait rencontré au hasard à la première projection du Bon, de la Brute et du Truand au Supercinéma de Rome le 23 décembre 1966. L’autre personne pour l’épauler c’est Dario Argento qui faisait des critiques de cinéma pour le quotidien italien Paese Sera. Sergio Leone en compagnie de ces deux cinéphiles vont décider de comment révolutionner le genre du Western.
Plus c'est lent, plus on apprécie
Sergio Leone en avait un peu marre des Western Hollywoodien spectaculaires, rythmés et remplis d’action. Dans il était une fois dans l’ouest c’est tout l’inverse avec la première scène. Dans cette première scène, on voit trois personnes qui attendent dans la gare et ils vont attendre pendant 10 minutes. Les 10 minutes seront bien longues pour les trois individus, mais aussi pour nous. Il n’y a pas de musique, on voit des personnes qui essayent de tuer le temps et après 10 minutes on entendra des premières notes d’Harmonica pour introduire l’un des personnages principaux du film et aussi la première scène d’action. Cette action elle est si soudaine et avec une telle brutalité. Avec ce premier plan dans cette gare on comprend qu’il est question de découvrir tout le rituel avant l’arrivée de la violence et découvrir aussi l’après.
La grosse innovation du western avec ce film c’est de la façon de développer un personnage féminin qui était l’idée de Bernardo Bertolucci et on ne va pas le cacher, il était très rare d’avoir un personnage féminin au centre d’un récit ou avoir un récit qui tourne autour d’un personnage féminin comme c’est le cas dans le film pour le personnage de Claudia Cardinale (Jill McBain) qui dans le film est en danger et sera protégé par un mystérieux homme inconnu avec un Harmonica (Charles Bronson) et un desperado (Jason Robards) Ce que j’aime beaucoup avec Jill McBain, c’est qu’elle sera victime d’un drame très triste, mais elle est loin de la fameuse fille en détresse qui ne sait pas quoi faire, au-contraire elle s’en remet très vite et elle sait ce qu’elle veut faire. Quand on regarde le regard de Claudia Cardinale on a vraiment affaire à une femme forte, mais il y a aussi une douceur.
La musique d’Ennio Morricone est le 4eme scénariste
Il ne serait pas surprenant de dire que Ennio Morricone a composé les musiques de ce western, c’est quelqu’un qui a énormément collaboré avec Sergio Leone. Cette musique a une place si importante dans ce film car Sergio Leone a demandé au compositeur de composer la musique avant le début du tournage, afin de les utiliser pendant le tournage et cela permettait aux acteurs d’être unis par la musique.
J’ai tendance à dire que Ennio Morricone est le quatrième scénariste. il a crée un contexte avec les musiques, les différents thèmes évoquent toujours quelque chose, que ce soit le thème de Jill McBain qui évoque un environnement paisible et une certaine douceur du personnage. Harmonica qui évoque tout le côté mystérieux du personnage de Charles Bronson. Enfin le gros thème qui est Grande Massacro qui évoque bien sûr le massacre et la violence. Ces trois morceaux sont un peu la triforce de cette soundtrack magnifique et quand on voit des musiques comme Harmonica ou Grande Massacro repris un peu partout, on peut dire que c’est une OST très importante dans la pop culture.
Il était une fois les plus belles punchlines du cinéma
Si on ne connaît pas trop Serge Leone, Il était une fois dans l’ouest est un très bon film pour le découvrir. Que ce soit pour voir dans sa façon de filmer les visages, de rendre passionnant quelque chose d’ennuyant. La lenteur n’a jamais été aussi belle avec il était une fois dans l’ouest.
C’est aussi des histoires passionnantes à suivre, quand on apprécie la longueur du film, on va apprécier cette histoire ou il n’est pas que question de suivre Jill. C’est aussi un revenge movie avec l’homme à l’harmonica qui a une motivation qu’on comprendra à la fin grâce à un flashback émouvant. C’est aussi un film qui permet au réalisateur italien de nous montrer cette dure réalité de cette époque américaine. Il sera question d’intérêts financier et pour avoir ses intérêts l’homme utilisera des méthodes très criminelles pour parvenir à leurs fins.
Enfin je dirais que c’est aussi un film avec d’énormes performances d’acteurs, je dirais presque que c’est leurs meilleurs rôles. Quand on voit Claudia Cardinale qui comme je le disais au début est sublime, quand on voit Charles Bronson qui joue merveilleusement bien le mec mystérieux, Henry Fonda (Frank) incarne parfaitement bien le rôle du méchant en étant très froid dans ses émotions, Jason Robards fait un très bon duo avec Charles Bronson et c’est un peu eux qui ont les meilleures répliques du film. Je veux limite revoir le film juste pour réécouter les différentes discussions et à eux deux c’est un festival de punchlines.
Conclusion
Même si on considère que il était une fois dans l’ouest n’était pas un succès aux USA, cela reste un film qui a profondément marqué le Western européen et cela a permis à Sergio Leone d’être au sommet de sa gloire. C’est plus tard que le film a commencé une notoriété et beaucoup de grands réalisateurs moderne cite ce film comme référence, Tarantino pour ne citer que lui. Si vous ne devez voir qu’un seul western dans votre vie, il faut voir il était une fois dans l’ouest qui est un classique du Western Spaghetti, mais aussi un film important pour le western dans sa globalité.
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