Ouf je me suis fait peur ! Oui, j'ai eu peur de passer à côté de ce qui est considéré par 99.99% de la population comme un chef d'oeuvre. Heureusement je m'en sors, mais pas sans quelques frayeurs.


En effet, une fois la scène d'introduction mythique passée, j'ai frôlé le drame. Si cette scène vaut bien tous les superlatifs utilisés pour la décrire, on ne peut pas en dire de même pour la suite. J'ai en effet trouvé longuettes les scènes comprises entre McBain père et fils chassant et la rencontre de Jill et l'homme à l'harmonica dans la grange. Plus particulièrement, c'est tout le passage où Cheyenne et ce même homme à l'harmonica se parlent pour la première fois qui m'a fait penser que le film serait très long.


En réalité, cette première heure sert à installer le film dans son ensemble: contexte, intrigue, personnages, etc.. Sergio Leone maîtrise son produit c'est certain, et ça vaut donc le coup d'attendre. Une fois l'histoire lancée pour de bon, le niveau est extrêmement élevé, et le récit devient épique. Les quatre têtes d'affiche sont passionnantes. J'avoue avoir eu une préférence pour Henry Fonda dans le rôle de Frank, tueur sans pitié, voire assoiffé de sang. Ses yeux d'un bleu glacial le rendent particulièrement impressionnant et font de lui un des plus grands méchants du cinéma. Les autres ne sont pas en reste: Claudia Cardinale crève l'écran aussi bien par son jeu que par sa beauté et impossible d'imaginer un acteur qui aurait mieux convenu que Jason Robards pour incarner Cheyenne. Mention pour Charles Bronson qui s'en sort avec les honneurs alors que le rôle avait été écrit pour Clint Eastwood. Nul besoin de relever la qualité indéniable de la musique de Morricone qui est entrée dans l'Histoire.


Il était une fois dans l'Ouest m'a donc grandement convaincu malgré un départ poussif (sans compter la première scène évidemment). C'était le prix à payer pour faire entrer totalement le spectateur dans un récit aussi ambitieux. Il est indéniable qu'il s'agit d'un des meilleurs westerns réalisés à ce jour. Bien que je trouve sa 5e place du Top 111 un poil exagérée, il va sans dire que c'est un film capital qui a marqué le genre et qui mérite une bonne partie des éloges qui lui sont faits.


Un film essentiel.

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le 2 déc. 2014

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Jake Elwood

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