Il était une fois dans l'Ouest par Baragne
Trois types aux gueules peu recommandables attendent le train sous un soleil de plomb. C'est avec cette scène, presque entièrement dénuée d'action et de dialogues, que sont posées les bases de ce colosse qui ne vacillera pas d'un millimètre, deux heures trente durant.
L'association mise en scène / acteurs / dialogues / musique est magistrale. Leone crée un monde au sein duquel il nous prend en otage pour mieux nous couper de tout élément extérieur.
On en vient à s'imaginer le front moite, chevauchant à travers ces étendues désertiques, à frissonner devant les apparitions de l'homme à l'harmonica, à baver face à la beauté de Claudia Cardinale, à se crisper pendant les duels.
Et finalement, on en arrive à l'évidence que, quand il est bien fait, le cinéma devient magique.
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