Il était une fois en Amérique par SUNSELESS
Grand Dieu voilà que je me lance dans une critique d'Il était une fois en Amérique. Cette fresque, ce monument, ce chef d'oeuvre, comme on se plait si bien à le qualifier, a reçu tant d'éloges qu'il semble dérisoire de vouloir le critiquer à nouveau. Mais en vain. Je regrette déjà d'avoir écrit ces quelques lignes, me trouvant maintenant dans l'obligation de finir, de rédiger quelque chose.
Avec ce film, on ne peut que saluer le mérite de Leone d'avoir su s'arrêter à temps (Il ne lui restait plus longtemps à vivre me diriez-vous), mais surtout de s'être arrêté au sommet de son art (même si je n'aurais pas boudé 1 ou 2 westerns de plus hm). Bien d'autres ne sauront pas le faire.
Plus qu'une histoire de gangsters, c'est une immersion dans un univers, dans une vie, celle de Noodles. Le montage, parfait, et les flashbacks, nous aident à le découvrir, à l'adopter. Et puis il y a la bande. Les acteurs, adultes comme enfants, réussissent à créer une véritable personnalité pour chaque personnage. Leur goût pour les femmes, leur penchant pour le larcin, deviennent vite leur marque de fabrique. On finit par accepter aisément leur immoralité. Et je dois sûrement avoir une certaine inclinaison pour ce genre de film aussi, ça aide.
Quoi qu'il en soit un film de gangsters dirigé par Leone ne peut qu'être réussi, parce que Leone est bon. La patte du maitre est partout, dans les gros plans, dans l'installation de l'atmosphère, dans le montage. Partout je vous dis. Et c'est parfait.
Oh et maintenant j'en ai assez dit, c'est un film qu'il faut voir, rien que parce qu'il ouvre la voie à Scorsese et qu'il regarde Coppola dans son rétroviseur.
Je n'ai même pas parlé de Morricone tiens, c'est tellement évident aussi.