Techniquement parlant, « Il était une fois en Amérique » se présente comme une apothéose de virtuosité atteignant les sommets du septième art . Rapidement, Leone va bouleverser le code narratif habituel avec par exemple cette séquence d'anthologie où 22 sonneries de téléphone vont relier plusieurs scènes et plusieurs époques entre elles. « Il était une fois en Amérique », une exploration cinématographique de la notion du temps et du processus de mémoire.



Leone l'a démontré à chaque fois, il n'accepte jamais les idées préétablies, que ce soit pour les aspects techniques cinématographiques ou historiques. Il travaille comme un véritable filtre qui s'acharne à débarrasser toute particule préconçue de sa création narrative. C'est dans cet état d'esprit que Leone va traverser « son » Histoire de l'Amérique, proposant un état des lieux relativement sombre.



.
La perfection est omniprésente , les images sont sublimes mais aussi les plus troublantes sont à mon avis celle de la ville ancienne, recouverte de nuages de fumée, où Noodles et ses acolytes ont fait leurs premiers pas.



De Niro est sublime dans ce qui s'apparente comme l'un de ses meilleurs rôles, en tout cas le plus abouti de sa fructueuse carrière. Idem pour le metteur en scène. Quant à la célebrissime musique de Morricone, elle est à ranger au panthéon des meilleures bandes-son de toute l'histoire du cinéma !



L'émotion se fait ressentir à chaque instant et le spectateur est transposé comme rarement dans ce monde à part, du rêve, qu'est cette boîte à images et souvenirs qu'on appelle le cinéma. Nostalgique et émouvant mais pas larmoyant, réalisé avec la maîtrise des plus grands, interprété tout en sobriété et subtilité, comportant des passages inoubliables, c'est une des oeuvres les plus remarquable que j'ai pu voir .

Une fresque du 7 ème art !






Je vous en remercie d'avoir fait ce monument , Sergio Leone et merci à vous , Robert De Niro ainsi que Jennifer Connelly .
Charlotte-Bad
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le 4 mai 2012

Modifiée

le 7 août 2012

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Charlotte-Bad

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