L'éternité ne dure pas 4h34, mais c'est long, surtout vers la fin.
Il était une fois -- dans une société pas si lointaine de la nôtre, mais quand même sacrément plus classe faut l'dire -- un prestigieux réalisateur qui voulait boucler sa carrière cinématographique en réalisant son ultime chef d'oeuvre.
Pour cela encore fallait-il trouver un scénario adéquate, à la fois original mais qui parlerais à tous et qui SURTOUT ferait rêver le spectateur !
Cependant il ne pouvait plus faire un western, ce serait bien trop simple comme conclusion, il devait prouver la ou on ne l'attendait pas ! Non non non il fallait trouver mieux ...
Nous étions alors en pleine guerre froide, le méchant et vilain communiste Russe exploitait le pauvre paysan et le bon Américain diffusait la bonne parole : - Mes amis enrichissez-vous grâce au capitalisme, jamais il ne vous trahira !
L'Amérique ... L'Amérique ... Huuum idée intéressante tiens, mais pour la rendre originale Sergio Leone -- le réalisateur pour ceux qui ont bien suivit hein -- devais rajouter une pointe de nostalgie avec les années folles de la prohibition et un film à l'image d'une vie, complexe mais tellement riche.
Pour le titre il ne suffisait plus qu'à libérer une phrase d'une simplicité déconcertante mais pourtant si efficace, une formule connu de tous : Il était une fois ! Et d'y rajouter l'Amérique car, comme le cheval, c'est trop génial.
Enfin la dernière étape était de symboliser cela par une personne, ou plutôt un monument. Et qui mieux que Robert De Niro pour interpréter ce rêve Américain semé d’embûches ?
Alors Oui la façon de filmer et la luminosité reste d'une beauté sans équivoque. Oui les différentes époques sont si bien respecter qu'on s'y en immerge dès qu'une transition est effectuée et encore Oui, l'histoire intrigue, passionne et mélange tellement d’éléments divers que ça reste forcément plaisant. OUI OUI OUI mais quand même ...
4h34 c'est la durée d'un match de cinq set à Rolland Garros, et je vous le demande, est-ce que quelqu'un, même grand fan de tennis, peut être passionné pendant 4h34 sur tout les détails du match ?
Alors oui bien sur je comprend qu'une vie c'est long et que forcément au plus on raccourcit le temps au moins il y a de richesse. Mais à trop vouloir mettre de richesse ne perd t-on pas le sens des valeurs d'un autre côté ? (Philosophie quand tu nous tiens)
6/10 c'est peut être -- un peu -- sévère mais quand on s'attend au chef d'oeuvre tant décrié on s'imagine rester scotcher pendant toutes la durée du film, hélas ça n'est pas toujours le cas.
Peut être qu'une seconde vision s'impose afin d'y voir encore plus de beauté, il suffit juste de trouver à nouveau 4h34 dans son temps libre.
Ah une dernière chose, je regrette que Sergio Léone n'est pas mis la petite formule remastérisé de fin de conte à la fin de son film : Il vécut heureux et n'eu pas du tout d'enfants.