En raison de sa durée avoisinant les 4 heures, à maintes reprises j'ai repoussé le visionnage de ce film légendaire. Hors de question de le voir en plusieurs fois! Il était une fois en Amérique prend toute son ampleur en s'engageant émotionnellement dans le film. Il doit s'apprécier sur toute sa longueur pour s'immerger dans cette époque en compagnie de son anti-héros Noodles, incarné par l'incontournable Robert De Niro.
Et alors, quelle claque ai-je reçue! Sergio Leone propose une fresque sans concession au coeur de la pègre new yorkaise, découpée en plusieurs actes alternant trois phases de la vie de Noodles. On peut ainsi suivre son évolution, du petit délinquant au grand truand, le tout se terminant par une conclusion de toute beauté.
L'univers dépeint est évidemment violent. Mais Leone a eu l'intelligence de prendre le parti de privilégier la qualité à la quantité. Les scènes chocs sont habilement disséminées, parfois difficiles à supporter. Cependant, rien n'est gratuit afin de conserver la cohérence du propos.
Sans surprise, la partition d'Ennio Morricone est magnifique et attribue au film un caractère mélancolique, évoquant aussi bien les remords de Noodles que la nostalgie d'une époque révolue.