Alors que la star française du X Marilyn Jess décide de se retirer du métier en 1987 en tournant deux (derniers) films en même temps, le réalisateur Michel Beaudricourt (dit Caputo) la suit sur son parcours dans ce milieu pas comme les autres.
En fin de compte, les documentaires sur des tournages de films X sont assez rares, et celui-ci est d'autant plus précieux qu'il se situe au début du Sida, où plusieurs actrices et acteurs vont arrêter leur carrière par peur de la maladie. C'est ce qui va se passer pour Marilyn Jess, dite Dominique Troyes, qui s'arrêtera en 1987 pour se reconvertir avec succès dans l'art. D'ailleurs, c'est une des rares actrices, avec par exemple Brigitte Lahaie ou Clara Morgane, qui a non seulement eu une carrière brillante dans le X (avec plus de 200 films !), mais qui ne sera pas prisonnière de son image d'alors.
Il faut dire que non seulement elle est très belle mais est montrée comme une personne sympathique, rigolote, qui ne se prend pas la tête avec sa célébrité, mais où l'amitié qu'elle a avec le réalisateur n'est pas feinte. Notamment dans le tournage des scènes de cul, qui sont nombreuses, où même elle parle sans se laisser démonter tandis que son partenaire lui éjacule sur les seins, comme si de rien n'était. Ça confirme une tendance que j'ai vu ou lu sur le porno français de cette époque, à savoir qu'il était joyeux, que les filles et garçons faisaient ça parce qu'ils aimaient le sexe, sans se prendre le chou, avec des tournages en 35 mm, ce qui parait fou quand on y pense.
Évidemment, le réalisateur ne filme pas un tournage pas comme les autres, c'est du cul à voile et à vapeur, seul ou en groupe, notamment une partouze finale en pleine nuit. On voit aussi le rôle des chauffeuses, à savoir celles qui aident à maintenir le mec en forme avant une scène de sexe, une débutante qui semble intimidée par ce qu'elle va faire alors qu'elle est encouragée par Marilyn Jess, et surtout quelque chose de très joyeux dans ces deux tournages, aussi bien dans l'équipe technique que les acteurs, qui semblent former une famille.
C'est loin d'être glauque, mais attention, c'est avant tout du cul bien explicite, avec du poil, mais rien que le côté sympa de Marilyn Jess (qui cherche chez un mec de la gentillesse, de l'humour... et une grosse bite, avant d'exploser de rire), qui se confirme dans sa présence sur les réseaux sociaux, ça vaut le détour.