David Hertzog Dessites nous donne accès aux méthodes de travail et à l’intransigeance de Michel Legrand. Il aura accompagné le Maestro jusqu’à son dernier concert à la Philharmonie de Paris en 2018 et nous replonge dans une vie riche, se révélant dès les années 1940.
Legrand a accepté d’être suivi dans ses derniers moments de travail – bien qu’il se fichât de la postérité – et c’est au plus près que l’on découvre un génie perfectionniste et exécrable. Un jour il vous déteste, le lendemain il vous adore. Le franc-parler du compositeur et des intervenants sont par ailleurs souvent drôle.
tour à tour performeur de jazz, compositeur, comédien, chanteur, Legrand participera à des dizaines de projets tous azimuts, récoltera 3 oscars, et se produira dans le monde entier à guichet fermé.
Pendant près de 2h, on se repasse les classiques de Legrand, citons seulement Cléo de 5 à 7, Les Demoiselles de Rochefort, Les Parapluies de Cherbourg, Peau d’Âne, Un été 42, l’Affaire Thomas Crown, Oum le Dauphin, et des archives diverses de télé et de concerts.
Bien que l’exercice d’aller-retour temporel soit toujours difficile, je trouve que l’on peut se perdre un peu dans les thèmes et la chronologie.
Par-dessus tout, quel plaisir de voyager à travers le cinéma, sa musique, et les anecdotes de Mathieu Herzog chef d'orchestre et ses compagnons de tournées, et pêle-mêle, Jean-Paul Rappeneau, Sting, Natalie Dessay, Jacques et Francis Perrin, etc.
Une petite mine pour cinéphiles et mélomanes, une immersion dans l’univers d’un personnage culte du cinéma français et mondial.