Miss Bow visite Paris

« Get Your Man » est un film de la Paramount datant de 1927, adapté d’une pièce de Louis Verneuil et découpé en six actes. Malheureusement, le film est incomplet, et deux des six parties sont considérées comme définitivement perdues. La même année que le long-métrage de guerre à succès de William A. Wellman, « Wings », il met en scène l’une des actrices les plus rentables de l’époque, Clara Bow, et son partenaire de « Wings », Charles ‘Buddy’ Rogers.

Nous sommes en France. Le duc d’Albin décide conjointement avec son ami, le Marquis de Valens, du mariage de leurs deux enfants (Robert d’Albin et Simone de Valens) dès leur naissance.
Une vingtaine d’années plus tard, alors que l’on finalise les derniers préparatifs de ce mariage arrangé, le duc envoie son fils à Paris, pour y récupérer le collier de perles familial qu’il a fait réparer – un cadeau pour sa future. Fortuitement, une fois dans la capitale, il fait la rencontre d’une jeune et pimpante américaine, Nancy Worthington. L’alchimie est indéniable et les deux jeunes gens se plaisent immédiatement.

Ellipse (parties manquantes). Nous nous retrouvons au château familial d’Albin, où Nancy, qui a eu un accident de voiture juste devant les portes, a été recueillie, logée, et a peu à peu charmé tout le monde au château. Découvrant que son soupirant est en réalité fiancé, elle va mettre en place un plan élaboré pour annuler cette alliance.

Les deux parties manquantes, qui concernent donc la partie où Nancy et Robert tombent amoureux, ne nuisent finalement pas tellement à la compréhension du film. Bien sûr, il est regrettable que la pellicule complète soit à jamais perdue, mais, l’intérêt principal du film réside en ses scènes rigolotes au château, qui sont portées par Clara Bow.

Pleine de vitalité et d’animation, son charme fait mouche à chaque fois, autant avec ses vis-à-vis à l’écran que pour le spectateur. Ses interactions avec le marquis et avec le bon Charles Rogers sont plutôt drôles et bien vues.

« Get Your Man », malgré son statut incomplet, constitue donc un divertissement honorable, pour peu qu’on veuille découvrir un peu plus la filmographique de Clara Bow (moi, je l’aime beaucoup, ce qui me permet de surnoter honteusement ce film sans la moindre gêne).