J'ai apprécié l'originalité de ce film. D'abord côté scénario, où on ne va pas rapporter une des innombrables batailles de la seconde guerre mondiale, mais plutôt une mission un peu hors du commun.
Spielberg fait d'ailleurs contraster le mépris accordé en général à la vie des soldats, lors des vagues d'invasions massives (comme le débarquement ou la bataille des Ardennes) avec la vie d'un homme, pourtant voué à une mort certaine.
Ce côté humain qui subsiste tant bien que mal aux côté des différentes idéologies et endoctrinements (Patriotisme, Nazisme, Religion...) donne un regard un peu plus frais sur les films de guerre et surtout permet une pause dans la boucherie.
Car pour la première fois avec Spielberg, on a le droit a un film de guerre où la violence guerrière a été réellement mise en scène, dans toute sa cruauté.
Ces scènes ultra réalistes ne cachent rien, montrent toute la désolation et la solitude de ces pauvres gars, fauchés par une rafale, se faisant démembrer, brûler, éventrer. Ce côté ultra réaliste vient encore une fois contraster avec la mission allouée à cette escouade, plus humaine.
Côté réalisation, on parle de Spielberg, donc on a le droit à un savoir-faire impeccable : travellings bien sentis, longs plans séquences, photographie tip-top...
Mais le plus original reste ce grain de pellicule si particulier, pour donner une touche un peu sepia dans beaucoup de scènes. Personnellement, j'adore.
Le côté ultra réaliste (et violent) m'a un peu perturbé, comme tout le monde, mais donne un genre inimitable au film. Depuis d'ailleurs repris largement dans des séries HBO comme brothers in arms ou the pacific, il plante un avant et un après.
A ne pas mettre entre toutes les mains, quoi qu'il en soit.