Spielberg ouvre son film avec un ton incroyablement réel montrant toute l'horreur de la guerre, et c'est bien le seul intérêt du film. Lors de la séance une femme d'une cinquantaine d'années assise dans le fauteuil attenant au mien, se cachait les yeux, elle disait, c'est quand que ça s’arrête, c'est quand que ça s’arrête. Une fois ce passage terminé elle poussa un gros ouf de soulagement. Après cette forte entrée en matière Spielberg tombe malheureusement dans le patriotisme le plus absolut, en forme de véritable ode au drapeau américain. Ce discourt est franchement insupportable. Cette glorification du soldat américain porté en véritable sauveur du monde et non du soldat Ryan, semble être un film de promotion de recrutement pour l'armée américaine. Hormis sa scène d'ouverture Spielberg glorifie les soldats en véritables défenseurs de la nation et du monde, il n'y a pas une once de psychologie là dedans et encore moins de recule sur l'absurdité des conflits. Ils ont fait le job, c'est à dire sacrifier leurs vies pour des gens à l'autre bout du monde qu'ils ne connaissaient pas, gloire à eux, voila le discourt qu'offre à voir le réalisateur. On est loin de la ligne rouge de Malick sorti la même année. Un mélange des deux aurait peut être fait le meilleur film de guerre sur cette période.