C'est pas sérieux
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le 25 sept. 2018
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Deux dandys distingués -affectés même, dans la tradition britannique- prétendent se marier, quitte à s'inventer, l'un et l'autre, un double irréprochable et flatteur qui sera nommé Constant. Mais c'est oublier, malgré le subterfuge, les considérations de classe et de convenance de la société bourgeoise victorienne relativement au mariage.
La pièce d'Oscar Wilde dont Anthony Asquith réalise l'adaptation est une satire insolente des moeurs et de la mentalité de la haute bourgeoisie de l'époque. En débit du langage subtil d'Oscar Wilde, le cinéaste joue la carte de la comédie de boulevard un peu grossière. Sans doute le ridicule des personnages et divers quiproquos s''y prêtent-ils. Mais davantage de finesse dans le jeu des acteurs n'aurait pas nui à la comédie, une comédie qui, étonnamment, par son histoire de mariages menacés de ne pas de faire et par la nature de son improbable coup de théâtre final n'est pas sans rappeler Molière.
Dans un style qui, lui, demeure tout à fait anglais, on peut s'amuser des interdits farouches qu'une rombière oppose aux voeux des fiancés, tandis que les deux candidates au mariage ne semble s'enflammer qu'en raison du nom joli et doux de Constant. Malgré son esprit satirique, le film reste superficiel, moins féroce et impertinent que je l'espérais.
Créée
le 8 nov. 2024
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