De l'influence de la lune sur les comportements. Il y a des jours et des lunes comme il y a des hauts et des bas. La lune, ici, exacerbe la violence individuelle, les passions et détruit les couples.
Claude Lelouch imagine une poignée de personnages , quelques histoires sans liens apparents entre elles et conduit leur récit distinctement et de façon parallèle jusqu'à la scène finale,
dénouement dramatique d'une journée maléfique,
vers laquelle elles convergent hasardeusement. L'originalité de la mise en scène de Lelouch et son art du montage se retrouvent encore à travers digressions et ellipses, style qui fait tout le charme du film.
Toutefois, en dehors de Gérard Lanvin dans un joli numéro d'acteur, aucun des interprètes ne trouve dans son personnage une véritable sensibilité. La solitude morale qui constitue le point commun entre tous, dans leur désunion et leur échec professionnel donne lieu à quelque pensée philosophique juste mais réduite. Le cinéaste n'a pas su transmettre à ces scènes de la vie quotidienne une émotion singulière. Dès lors, l'exercice de style reste dans le domaine de l'artifice.