Quelle lourdeur ! Du Josée Dayan avec plus de moyens, mais d'un didactisme mortel. A quoi bon filmer si tout repose sur la voix d'un narrateur ? Les comédiens sont mauvais, et il échoit à la seule musique d'insuffler un rythme à cette peinture historique figée. Une fugue sempiternelle n'y suffit pas, et le passage à Schubert est risible (Ständchen accompagnant des gémissements convenus d'une pudique scène d'accouplement). Je ne devrais d'ailleurs pas en parler, car je n'ai pas tenu jusqu'au bout... Mais je me demande si les critiques l'ont vu. Qui paie la critique française unanimement élogieuse et qui paie le jury des Césars..? (je plaisante à moitié ; et j'ose espérer que la volonté de féliciter un film français bien de chez nous avec un casting coûteux suffit à expliquer le contentement du Monde, de Télérama et du Figaro, etc. ). L'argument de la modernité du propos est stupide, car l'on est rentré dans une autre époque, où le mot ne tue plus, car il n'est plus compris ; la presse écrite, on le sait, est une chose du passé. Si vous voulez faire un film sur le présent, ne faites pas du Josée Dayan !