Toute la première partie de ce récit de la fin du siège de Varsovie évoque immanquablement le cinéma de Rossellini. Mais dès que les personnages se trouvent enfermés dans l’espace angoissant et putréfié du Kanal, le film bascule vers le récit horrifique.
La caméra de Wajda fait des merveilles à cet égard, faisant parfaitement ressentir la claustration du lieu. La crudité de certaines situations et de certains dialogues frappe également. La diversité des destins des personnages offre un aperçu terrible de l’annihilation de tout espoir pour la résistance polonaise.
Une œuvre tragique, dure mais belle.