Une brillante interprétation, pour un grand film
L'idée de faire un flashback sur la vie d'Alan Turing, pour arriver au but intime du film la machine Enigma, m'a surpris en ce sens, enfin faut bien trouver un motif pour commencer une histoire. Nous sommes en 1951, les détectives Nock et Staehl sont responsables du dossier sur le cambriolage du domicile d'Alan Turing. Étonné autant par le fait qu'il ne semble pas y avoir eu vol, que par le fait que le professeur Turing semble souhaiter qu'ils évitent d'enquêter, ils fouillent le passé de celui-ci. Cela c'est déjà une chose assez folle, il y a déjà tant de délinquances dans la vie que pour se faire du mouron pour un cambriolage où l'on n'a rien volé, MAIS comme Alan Turing ne souhaite pas d'enquête,c'est un domaine qui tracasse les enquêteurs. ! Eh bien, cela nous tracasse, nous allons quand même faire une enquête...C'est un début que je peux dire qui m'a exaspéré, ils ont plein d'autres délits, non nous voulons un qui n'en a pas ou plus vu qu'il n'y a rien eu, NON, je ne m'obstine,je veux savoir, on ne sait jamais. Pour là c'est excessif, heureusement que le film a enfin pris ses véritables marqueurs, celui d'Alan Turing grand génie des mathématiques,. 1927: où il a une jeunesse terrible par le fait d'être martyrisé par d'autres élèves de sa classe. En 1939, alors que la guerre débute, Turing, déjà reconnu pour ses talents de mathématicien, se rend à Bletchley Park et rejoignait l'équipe de cryptographie, sous l'ordre du commandant Alastair Denniston. (Il y parvient non sans mal) il démontre déjà qu'il est non seulement un homme très brillant, mais aussi comme souvent le cas des génies imbut de sa personne, l'air hautain et et distant avec les autres et au verbe blessant qui fera de lui une image de véritable salopard arrogant, et c'est là que certains spectateurs prennent déjà leur distance avec le personnage et diminuent leur envie de le voir et de l'entendre toujours se lamenter, se montrer comme le Big One Big man de l'univers, et cela, je ne suis certain que cela heurte certains spectateurs, mais il ne faut surtout pas oublier que nous sommes au cinéma et que ce sont des acteurs qui jouent ces rôles-là, tout comme est celui d'Alan Turing, c'est un rôle ingrat, mais quel talent à Benedict Cumberbatch, il est tout bonnement extraordinaire, avec lui tout ressort de son personnage, les sentiments les plus beaux, comme les plus froids, il est prodigieux de ce rôle. La réalisation est irréprochable et soignée. Je ne vais pas en dire plus sur le synopsis, car le film m'a tellement plu, que je le raconterais en entier, mais il faut aussi reconnaître qu'avec des assistants et la jeune Joan Clarke (Keira Knightley) il est quand même parvenu à créer la fameuse machine à décoder (il l'avait appelé Christopher en mémoire de son grand ami d'enfance qui était mort du temps du collège d'une grave maladie) donc, il était parvenu à décoder tous les messages codés secrets des Allemands. Un homme comme lui méritait largement d'en faire un film biographie, même si celui-ci était du genre dramatique. Les nations ont estimé que grâce à lui aux moins quatorze millions de femmes et d'enfants a pu être épargné. Mais en 1952 suite à un fait-divers lié à l'homosexualité Alan Turing, cela lui vaut des poursuites judiciaires. Pour éviter la prison, il choisit la castration chimique par prise d'estrogènes. Suicide ou accident, Turing est retrouvé mort dans la chambre de sa maison à Manchester, par empoisonnement au cyanure, le 7 juin 1954. À force de demande de très nombreux scientifiques, enfin la reine Élisabeth II le gracie à titre posthume en décembre 2013. Je crois qu'il était largement temps que cela soit fait enfin, même si tant de Britanniques vivent encore actuellement avec une mentalité du moyen Âge. Ma note sera de 10/10.
