Immortel (ad vitam), la création atypique d'Enki Bilal, plonge les spectateurs dans un univers futuriste étrange, mêlant des éléments de science-fiction et de mythologie.
Le film utilise une combinaison d'acteurs réels et d’images de synthèse pour créer un monde singulier.
Bien que le film se démarque par son esthétique inhabituelle, les effets spéciaux se révèlent affreusement décevants. Le contraste graphique entre les effets visuels numériques et les prises de vue réelles apparaît incohérent. Certains passages sont surchargés d'effets spéciaux ratés, nuisant à la lisibilité visuelle et à l'immersion dans l'histoire.
La trame complexe et les intrigues opaques rendent le film difficile à suivre. En raison de sa nature conceptuelle et de ses multiples éléments narratifs, le film peine à établir une connexion émotionnelle avec les personnages. L’histoire est confuse et les personnages manquent de profondeur. Leur absence d'émotion les rend antipathiques. Le scénario manque de moments émotionnels forts. Le rythme est lent et décousu. La progression narrative s’étire sans fin, avec des moments où l'intrigue stagne carrément, provoquant un ennui pesant. Le contexte manque de clarté, que ce soit pour les motivations des personnages ou pour la définition de l’univers (qui, soyons honnêtes, est sans queue ni tête). Les dialogues sont vides, artificiels ou terriblement clichés. La conclusion du film est ambiguë et frustrante car elle laisse des questions en suspens.
Le résultat global est désagréable, ennuyeux et difficile à digérer. Au final, on se demande pourquoi on s’inflige une telle perte de temps.
Immortel (ad vitam) se distingue par son ambition artistique et sa vision unique qui ne parviennent jamais à trouver un cadre. Le film représente une expérience visuelle et conceptuelle hors normes qui peine à convaincre en raison de sa froideur, sa rigidité et surtout ses nombreux défauts. Un véritable et incompréhensible accident artistique.
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