Enki Bilal adapte son univers de BD au cinéma via "Immortel (ad vitam)", véritable pari esthétique. En effet, l'aventure est risquée puisque le film ne repose que sur son ambiance, son scénario étant assez creux, mais celle-ci, troublante avec son mélange de CGI, de maquillages, et de personnages virtuels parfois un peu grossiers, s'avère réussie. De plus, les idées de base sont plutôt intéressantes (des humains synthétiques, des mutants, des extra-terrestres et des dieux se côtoient) et tire cet aspect graphique parfois sublime vers le haut. On ne pourra donc que regretter que le fond ne suive pas, car on aurait pu obtenir un futur classique de SF...