Imogene par plusieurs aspects ce film
Comme malheureusement de moins en moins souvent du fait d’un martelage marketing de plus en plus fréquent autour des films, je suis parti voir Imogene vierge de toute image et même, de tout synopsis. Je savais seulement que j’allais retrouver Kristen Wiig. Elle s’est fait connaître auprès du public américain notamment en œuvrant durant 7 ans dans le célèbre show Saturday Night live et a explosé avec Mes Meilleures Amies, sorti l’année dernière. Pour le reste, je me suis laissé embarquer…
La première scène introduit bien le personnage tout en détournant l’une des plus célèbres répliques du Magicien d’Oz : Imogene ne rêve pas d’une vie dans son New Jersey natal et ne reviendra pour rien au monde de ce petit coin de paradis qu’est New-York.
Pourtant, une série d’événements va la forcer à devoir retourner à la case départ : elle va perdre son petit ami et son poste, ce qui va la conduire à commettre une fausse tentative de suicide la contraignant à retourner au domicile familial. Un réjouissant programme.
Ramenée sur place par sa mère, Zelda (ça ne s’invente pas), elle retrouve son frère, Ralph. Un personnage qui renvoie à Alan de Very Bad Trip de par son look débraillé et hirsute mais surtout pour son côté enfantin, décalé et à côté de la plaque. L’héroïne aura la mauvaise surprise de découvrir que sa chambre est dorénavant occupée par un jeune (et évident sexy) colocataire du nom de Lee.
Chez sa mère vit également un désopilant personnage, George Bousche (ça ne s’invente pas, bis), adepte des chemises à fleurs et paire de jumelles sorties des années 70. Il est campé par un Matt Dillon en forme, qui rappelle un peu sa prestation de détective privé dans Mary à tout prix. George se dit agent de la CIA/Samouraï et préfère ne rien dévoiler de sa véritable identité, ni de ses activités. Il œuvre dans un secret aussi flou que douteux. Une profession absconse, dans la même veine que le poste occupé par Barney Stinson dans How I Met Your Mother.
Bref, un enchaînement de rencontres et de découvertes, que je me garderai de trop vous dévoiler, qui mèneront la vie dure à Imogene.
Cette dernière est donc incarnée par une amusante Kristen Wiig mais dont la prestation (et même le film en général) manque un peu de folie. Notamment durant la soirée qu’elle passe avec Lee et sa bande de potes, où je l’ai trouvé un peu trop sage. C’est lorsqu’elle commence à vraiment se lâcher que la scène s’arrête. Dommage car ça aurait pu déboucher sur quelque chose de bien fendard. C’est d’autant plus décevant qu’au-delà des apparitions de Matt Dillon, rares sont les séquences à m’avoir fait marrer ou même sourire. Les gags sont trop souvent prévisibles et rarement hilarants.
L’évolution de la relation entre Imogène et sa mère est un peu grossière.
ATTENTION SPOILERS
Elle semble lui en vouloir terriblement car Zelda était accro au casino et que l’anniversaire de Ralph était célébré en même temps que celui d’Imogene alors qu’ils sont nés avec 84 jours d’écarts. Mouais, un peu légères comme raisons la conduisant à détester sa mère. Donc au début du film, c’est avec une véritable peur panique qu’elle apprendra qu’elle devra retourner au bercail. Mouais, un peu exagérée comme réaction. Ensuite, lorsque sa mère lui avouera qu’elle fêtait l’anniversaire de ses deux enfants le même jour pour éviter que son frère Ralph ne se retrouve seul car sans ami (excepté ses crabes…), elle semble l’accepter facilement et la réconciliation s’en suivra peu après. Heu, durant toute son enfance, la mère n’a jamais trouvé le temps de lui dire ?! Ou bien, Imogene qui semble proche de son frère n’aurait pas pu s’en douter elle-même ? Et puis le fait que sa mère lui ai menti durant des années sur la prétendue mort de son père n’aura aucune conséquence. Normal.
FIN DE SPOILERS
Le film se perd malheureusement dans des intrigues secondaires (la recherche du père, l’invention de Ralph, l’amourette avec Lee) pas forcément utiles et pas toujours bien amenées.
En plus de tout ça, la fin est assez expéditive et boucle le film en 3 minutes.
ATTENTION SPOILERS
Il y a une grosse ellipse sur toute la partie où elle pense à écrire sa vie comme étant une pièce de théâtre, se met au boulot, publie le tout, etc. On se retrouve directement à la première de la pièce, avec Julia Stiles dans le rôle-titre, reconnaissance du public, consécration et tout le tintouin.
FIN DE SPOILERS
Une petite comédie souvent prévisible qui malmène son héroïne quadragénaire. Imogene est malheureusement loin d’être hilarante, se perd dans quelques sous-intrigues et manque d’un brin de folie.